L'appel d'offre de la NASA oppose au moins deux concurrents : à côté de Blue Origin, Boeing a proposé à la NASA sa propre architecture de véhicule lunaire pour envoyer des astronautes américains à la surface de la Lune. Artemis et convoitises...
La NASA lance un appel à projets pour créer le futur module lunaire de la mission Artemis
Moins d'étapes vers la Lune...
Après Blue Origin et son conglomérat d'industriels américains, c'est au tour de Boeing de poser son plan pour Artemis sur la table. Baptisé « Moins d'étapes vers la Lune » (Fewer Steps to the Moon), il consiste en un atterrisseur « tout compris » avec module de vie, module de transfert et de descente, et moteurs pour remonter en orbite sur le même véhicule. Celui-ci n'aurait donc pas besoin d'être assemblé en orbite ce qui, selon le communiqué de Boeing, réduit les risques sur la mission.L'entreprise fait valoir que son architecture HLS (Human Lander System) ne comporte que cinq phases critiques contre onze pour ses concurrents... Néanmoins, son véhicule, plus lourd, nécessiterait un décollage sur un lanceur SLS (Space Launch System) amélioré, aussi appelé Block 1B, avant d'aller s'amarrer à une capsule Orion ou à la petite station que la NASA prévoit de mettre en orbite, la Gateway.
La NASA parie sur la capsule habitable Orion en signant un contrat avec Lockheed Martin
Tout miser sur SLS !
Pour convaincre, Boeing compte s'appuyer sur ses travaux actuels au service de la NASA, notamment la capsule habitée Starliner, mais aussi sur la maîtrise d'œuvre de nombreux composants du lanceur SLS... Qui cumule pourtant plusieurs années de retard. Qu'importe pour Boeing : si l'entreprise reçoit le contrat de développement, elle compte en effet mettre les bouchées doubles sur le lanceur super-lourd et la version Block 1B, qui est prévu pour l'instant pour « environ 2024 ».N'ayant pas décroché de contrat pour les éléments de Gateway, Boeing présente aussi l'option de se passer complètement de la petite station pour réaliser un profil de vol façon Apollo, même si ce n'est à priori pas le plan que souhaite retenir la NASA.
Ce qui est beau est cher
Si l'on ne connait pas l'estimation du budget pour ce projet, il promet d'être très cher, un article d'Ars Technica évaluant récemment le coût d'un seul lancement de cette version de SLS à environ 2 milliards de dollars (hors coût de développement).Source : Boeing
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