La capsule de Boeing devrait décoller pour une première mission non habitée vers l'ISS le 17 décembre 2019.
Starliner prend la route
L'événement était attendu depuis plusieurs semaines : la capsule Starliner a quitté le 21 novembre le hangar dans lequel elle était en préparation pour parcourir les quelques kilomètres la séparant du pas de tir LC-41. Son lanceur, Atlas V, l'attendait à la verticale. Les opérations ont duré une journée pour sécuriser la capsule sur sa fusée. Depuis, les tests vont bon train pour préparer autant le lanceur que la mission de deux semaines à destination de l'ISS, qui devrait décoller le 17 décembre à 07h47 (clin d'œil aux chiffres emblématiques de Boeing).Tout savoir sur le CST-100 Starliner
Dernier vol avant l'envol
La mission OFT-1 (pour Orbital Flight Test) n'embarquera aucun astronaute, mais devrait tester tous les éléments nécessaires à la mission suivante, nommée CFT-1 (Crewed Flight Test) et pour laquelle les astronautes Chris Ferguson, Michael Fincke et Nicole Mann iront passer plusieurs mois au sein de l'ISS. Les deux missions, nécessaires pour que la NASA puisse enfin déclarer la capsule opérationnelle, sont en retard de plusieurs années... Comme celles du concurrent SpaceX et de sa capsule Crew Dragon, dont le premier test en orbite a toutefois eu lieu en mars dernier.Nouvelle capsule, nouveau lanceur
Pour Starliner, l'agenda sera chargé avant le décollage. Les équipes mènent actuellement des tests électriques et logiciels, qui seront suivis par un premier aller-retour vers le pas de tir (la structure se déplace avec la fusée sur rail) et un test de compte à rebours fictif avec les réservoirs pleins, avant de passer aux dernières préparations pour le décollage.Un défi de taille également pour United Launch Alliance qui s'occupe du lanceur : cette version très particulière d'Atlas V nommée N22 (répertoriant deux boosters auxiliaires, un étage supérieur équipé d'un double moteur RL-10 et pas de coiffe) n'ayant jamais volé jusqu'ici.
Enfin il s'agira aussi d'une première à l'atterrissage, puisqu'aucune capsule américaine habitable n'a jusqu'ici atterri sur un sol solide. Mercury, Gemini, Apollo et Crew Dragon terminent leurs missions dans l'océan, Starliner, elle, se pose grâce à ses parachutes, au largage de son lourd bouclier thermique et à un système d'airbags gonflable pour amortir le choc.
Source : Aeronautics Online