Starliner est installée sur son lanceur Atlas V

Eric Bottlaender
Par Eric Bottlaender, Spécialiste espace.
Publié le 29 novembre 2019 à 16h14
Starliner CST-100
La capsule est hissée sur son lanceur

La capsule de Boeing devrait décoller pour une première mission non habitée vers l'ISS le 17 décembre 2019.

Starliner prend la route

L'événement était attendu depuis plusieurs semaines : la capsule Starliner a quitté le 21 novembre le hangar dans lequel elle était en préparation pour parcourir les quelques kilomètres la séparant du pas de tir LC-41. Son lanceur, Atlas V, l'attendait à la verticale. Les opérations ont duré une journée pour sécuriser la capsule sur sa fusée. Depuis, les tests vont bon train pour préparer autant le lanceur que la mission de deux semaines à destination de l'ISS, qui devrait décoller le 17 décembre à 07h47 (clin d'œil aux chiffres emblématiques de Boeing).


Dernier vol avant l'envol

La mission OFT-1 (pour Orbital Flight Test) n'embarquera aucun astronaute, mais devrait tester tous les éléments nécessaires à la mission suivante, nommée CFT-1 (Crewed Flight Test) et pour laquelle les astronautes Chris Ferguson, Michael Fincke et Nicole Mann iront passer plusieurs mois au sein de l'ISS. Les deux missions, nécessaires pour que la NASA puisse enfin déclarer la capsule opérationnelle, sont en retard de plusieurs années... Comme celles du concurrent SpaceX et de sa capsule Crew Dragon, dont le premier test en orbite a toutefois eu lieu en mars dernier.

Nouvelle capsule, nouveau lanceur

Pour Starliner, l'agenda sera chargé avant le décollage. Les équipes mènent actuellement des tests électriques et logiciels, qui seront suivis par un premier aller-retour vers le pas de tir (la structure se déplace avec la fusée sur rail) et un test de compte à rebours fictif avec les réservoirs pleins, avant de passer aux dernières préparations pour le décollage.

Un défi de taille également pour United Launch Alliance qui s'occupe du lanceur : cette version très particulière d'Atlas V nommée N22 (répertoriant deux boosters auxiliaires, un étage supérieur équipé d'un double moteur RL-10 et pas de coiffe) n'ayant jamais volé jusqu'ici.
Enfin il s'agira aussi d'une première à l'atterrissage, puisqu'aucune capsule américaine habitable n'a jusqu'ici atterri sur un sol solide. Mercury, Gemini, Apollo et Crew Dragon terminent leurs missions dans l'océan, Starliner, elle, se pose grâce à ses parachutes, au largage de son lourd bouclier thermique et à un système d'airbags gonflable pour amortir le choc.

Source : Aeronautics Online
Eric Bottlaender
Par Eric Bottlaender
Spécialiste espace

Je suis un "space writer" ! Ingénieur et spécialisé espace, j'écris et je partage ma passion de l'exploration spatiale depuis 2014 (articles, presse papier, CNES, bouquins). N'hésitez pas à me poser vos questions !

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Commentaires (5)
Fulmlmetal

est ce qu’un retour sur terre peut etre assez précis pour etre certains que ca ne tombe pas sur une zone habitée, une route ou une zone industrielle avec les risques que cela comporte.
La russie à l’avantage d’avoir une steppe desertique énorme, bien plus grande que les deserts américains

ebottlaender

Oh les USA ce sont aussi les pays des grandes plaines. La capsule sera programmée pour un retour au Nouveau Mexique, il me semble. Mais une quantité d’autres scénarios sont envisagés. Les capsules russes, même si on a l’impression qu’elles tombent en random dans le désert kazakhe, arrivent dans une zone assez circonscrite !

Fulmlmetal

Ok mais les russes ont quand meme une expérience de retour du Soyouz de plus de 50 ans. Là Boeing part d’une expérience égale à zéro, ce ne sera que du théorique ou de la simulation. Quand on voit la zone d’incertitude d’une rentrée de capsule sur Mars qui tourne dans les 60km, je me dis que sur Terre, avec une atmosphère plus épaisse et plus complexe ce doit etre moins facile à prévoir

ebottlaender

(25 x 20 km pour Mars2020) L’atmosphère terrestre est bien mieux documentée que celle de Mars. Il y aura sans doute un peu d’incertitude, notamment pour le tout premier vol mais c’est aussi pour ça qu’il n’est pas habité. Il devrait fournir les données nécessaires pour raffiner les simulations. Personnellement je considère la rentrée atmosphérique elle-même plus complexe que le reste… Et il ne faut pas oublier que Boeing s’appuie sur des années d’expériences de rentrée atmosphérique très précise avec la petite navette X-37B.

Fulmlmetal

Des années d’expérience du X-378B, tournée comme ça ça impressionne sauf que en réalité il n’y a eu que … 5 vols.
J’ai de gros doute que l’expérience de rentrée atmo acquise sur un engin planant et ailé soit suffisamment utile pour un engin conique. L’aérodynamisme et le modèle de vol sont totalement différents.

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