La sonde OSIRIS-REx se lancera bientôt dans la partie la plus complexe de sa mission d'exploration de l'astéroïde Bennu. Elle a ainsi choisi quatre sites potentiels où prélever un échantillon, chacun présentant un véritable défi technique pour les chercheurs. Bientôt, ils auront la lourde tache de choisir sur lequel la sonde devra se poser.
Lancée en 2016, la mission OSIRIS-REx de la NASA nous a d'ores et déjà appris beaucoup de chsoes sur l'astéroïde géocroiseur Bennu. Après en avoir capturé des clichés saisissants, la sonde a découvert la présence de minéraux hydratés à sa surface. Désormais, c'est la partie la plus complexe de la mission qui est sur le point de débuter.
Sandpiper, Osprey, Kingfisher ou Nightingale ?
En effet, le but principal d'OSIRIS-REx est de récolter un échantillon de l'astéroïde afin de le ramener sur Terre. Pour cela, la sonde a identifié quatre sites potentiels où se poser, et a passé plusieurs mois à les survoler afin de les analyser plus précisément. Malgré leurs nombreux avantages, chacun présente également de grandes difficultés.La sonde a tout d'abord étudié Sandpiper, l'un des sites en apparence les plus accessibles. Les chercheurs ont néanmoins remarqué, grâce aux nombreux survols et données collectées par OSIRIS-REx, que le site mettrait le mécanisme de récupération de l'échantillon en grande difficulté.
Le deuxième site potentiel est nommé Osprey : il abrite des matériaux riches en carbone, mais aussi des objets bien trop larges pour être collectés par la sonde.
OSIRIS-REx s'est également rendue au-dessus du site Kingfisher. Cette zone présente un avantage certain puisqu'elle est située dans un cratère récent, où les matériaux sont plus frais et moins abîmés. Malheureusement, les images haute définition ont révélé que le sol y était très rocailleux rendant la mission plus périlleuse.
Enfin, Nightingale est également un lieu où se trouvent des matériaux qui n'ont pas encore été altérés, les chercheurs craignent toutefois que sa position, qui se trouve très au nord de l'astéroïde, n'entraîne des problèmes de déplacement pour la sonde.
Un défi technique immense
Le choix du site est crucial pour le reste de la mission. Comme l'explique Heather Enos de l'université de Tucson, l'endroit doit être optimal en termes de « sécurité de la sonde spatiale, de présence de matériaux échantillonnables et de valeur scientifique ». C'est donc un immense défi technique qui attend les chercheurs, qui ont tout mis en œuvre pour que tout se passe pour le mieux.Pendant la phase de reconnaissance, ils ont ainsi établi une cartographie précise de Bennu afin d'intégrer cette dernière dans le système de navigation d'OSIRIS-REx. En outre, une nouvelle fonctionnalité de sécurité a été implémentée dans la sonde : si cette dernière détecte la présence d'un danger, comme un sol trop rocheux, alors elle n'effectuera pas l'échantillonnage.
Les scientifiques estiment que plusieurs tentatives seront ainsi nécessaires avant que l'engin puisse mener à bien sa mission. Pour rappel, le retour d'OSIRIS-REx sur Terre est prévu pour 2023.
Source : Space Daily