Il faudra être prêts au mois de juillet : les équipes de l'agence spatiale chinoise mettent les bouchées doubles pour que leur première mission martienne indépendante puisse décoller à l'heure.
Cette année 2020 est clairement la plus ambitieuse pour le spatial chinois. Près de 40 lancements vers l'orbite, des tests de sa future capsule habitée, les essais de technologie de lanceurs réutilisables, une mission vers la Lune, le premier module de leur station en orbite basse et... la première mission martienne indépendante de la Chine. Après un traumatisme en 2011 et l'échec de la mission russe Phobos-Grunt qui emmenait la petite sonde Yinghuo-1, l'agence chinoise retente l'expérience seule, avec une mission triple : un véhicule en orbite, un atterrisseur et un petit robot à six roues.
Préparation, et action !
Au moins temporairement appelée Huoxing-1, cette mission aura déjà pour but de démontrer que la Chine est capable d'opérer un système aussi complexe à plusieurs dizaines de millions de kilomètres de la Terre. Mais les véhicules embarqueront aussi des instruments scientifiques afin de chercher des traces de vie présente et passée, ainsi que d'étudier l'évolution de l'environnement martien et de sa surface.Les équipes mettent tous les atouts de leur côté : le petit robot est déjà complet (il est basé sur le design de ses cousins en action sur la Lune), l'atterrisseur a été testé sur un site « grandeur nature » en octobre dernier, etc. Point crucial pour préparer sereinement la mission, il fallait que le nouveau lanceur CZ-5 soit prêt à temps pour le décollage en juillet.
Derniers tests avant le grand tour
On apprend désormais que les moteurs YF-77 de la fusée en question ont déjà passé leurs tests les plus importants (un allumage pour une mission simulée). Une fois intégrés sur l'étage principal, ils rejoindront le pas de tir à Wenchang, probablement au début du printemps.Le lanceur CZ-5 a déjà prouvé qu'il pouvait revenir sur le devant de la scène, avec un décollage réussi le 27 décembre dernier. De quoi faire oublier un catastrophique échec en juillet 2017... mais surtout, avec cette puissante fusée, d'autoriser des missions plus ambitieuses. Huoxing-1 sera une étape déterminante. Si la mission se passe comme prévu, la Chine envisage déjà une suite en 2028 avec une mission de prélèvement d'échantillons.
Source : ECNS