Le directeur général de l'agence spatiale européenne (ESA), Johann-Dietrich Wörner, a annoncé qu'il ne demanderait pas de nouvelle prolongation de son mandat.
En poste depuis fin 2014, l'homme laissera donc sa place en 2021.
Un départ dans la tourmente
Dans une note interne rapportée par La Tribune, Johann-Dietrich Wörner souhaite que la question de sa succession ne soit pas « à nouveau au centre des discussions, au détriment de l'ESA et de son organisation démocratique », ajoutant qu'« encore une fois les médias ont été utilisés pour nuire à ma fonction ». Son mandat avait été prolongé une première fois en 2018 et dans sa note, il évoque à ce sujet des « jeux très sales », des « mensonges » et des « rumeurs » visant « à me faire du mal ».En 2020, la question se pose de nouveau, alors que l'ESA connaît d'importants remous en interne. En mai dernier, par exemple, la nomination de Chiara Manfletti, proche de Johann-Dietrich Wörner, à la tête de l'agence spatiale portugaise a soulevé des questions de conflits d'intérêt.
La France se positionne
La question de la succession de Johann-Dietrich Wörner s'est posée dès la conférence de Séville, qui s'est tenue en novembre dernier et au cours de laquelle l'ESA a obtenu une enveloppe historique de 14,4 milliards d'euros.La Tribune, qui dit citer une source proche du dossier, affirme que Johann-Dietrich Wörner disposait du soutien de Berlin, mais pas de celui de Paris. Selon cette source : « ce serait l'intérêt de la France de proposer [ à la succession ] quelqu'un de bonne qualité comme Jean-Yves Le Gall. Mais est-ce crédible pour la France d'avoir le commissaire chargé des questions spatiales et un directeur général à l'ESA ? C'est à voir, mais la France ne part pas du tout perdante ».
Source : La Tribune.