Placé en orbite au mois de décembre, le petit télescope orbital CHEOPS a ouvert son cache le 29 janvier, et l'ESA a publié sa première image.
Après une phase de tests, il va pouvoir commencer à caractériser les exoplanètes.
Une bonne étoile
Un grand soupir de soulagement. C'est sans doute ce qu'ont vécu les équipes réunies près de Madrid à Torrejòn le 29 janvier dernier, à l'occasion de l'ouverture en orbite du cache du télescope. Placé de manière à éviter toute poussière, rayure ou dépôt au décollage, le cache est retenu par un minuscule dispositif et ne doit s'ouvrir qu'une seule fois : heureusement, tout s'est bien passé, et les équipes ont commandé dans la foulée à CHEOPS (Characterising ExOPlanet Satellite) de s'orienter pour prendre une première image.On y voit principalement HD 70843, une étoile située à 150 années lumières de la Terre, qui servira pour l'étalonnage de l'instrument car elle est très brillante. « C'était un moment important pour nous, afin de déterminer si la partie optique avait bien survécu au lancement », a expliqué Willy Benz, l'un des responsables scientifiques de la mission, basé à Berne (Suisse). Les équipes sont à présent confiantes sur le fait que CHEOPS pourra remplir sa mission.
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On va voir flou
L'image est volontairement « floue » afin que la luminosité de l'étoile soit partagée sur plusieurs pixels du capteur. L'objectif étant de détecter des exoplanètes par la méthode des transits (qui génèrent une baisse de luminosité), « étaler » la lumière d'une étoile le plus possible augmente la précision de mesure de CHEOPS.Les équipes vont prendre leur temps pour préparer au maximum l'instrument et leurs logiciels pour qu'au début de la mission scientifique officielle, qui démarre début avril, l'efficacité soit maximale. Cette phase de réglage, que l'on appelle la recette, a déjà permis de valider la majorité des systèmes du petit télescope, comme la précision de son orientation, début janvier.
Pour rappel, la mission n'aura pas pour objectif de détecter de nouvelles exoplanètes, mais bien de caractériser la taille et la masse d'une partie de celles qui sont déjà connues.
Source : ESA