Le coronavirus a beau faire des ravages aux États-Unis, Trump n'en oublie pas ses priorités... Le président américain vient de signer un décret afin d'établir les fondements de l'exploitation et de la commercialisation des ressources spatiales.
Pour tout ce qui concerne l'espace, Trump voit très grand. Alors qu'il exige un retour sur la Lune rapide de la part de la NASA, il a également fait de la Space Force la sixième branche de l'armée américaine.
La chambre des représentants américaine veut repousser les prochains pas sur la Lune à 2028
Réaffirmer sa position de leader sur la Lune
C'est désormais à un autre secteur que les États-Unis s'intéressent. Baptisé Encouraging International Support for the Recovery and Use of Space Resources (« Encourager l'effort international de récupération et d'utilisation des ressources spatiales ») et en préparation depuis un an, ce nouveau décret risque de faire grincer des dents.Affirmant que l'espace n'est pas un « endroit commun », il permet au pays de clarifier sa position quant à l'exploitation lunaire afin de trouver des partenaires internationaux pour d'éventuels échanges commerciaux. Pour rappel, la NASA prévoit de renvoyer des humains sur notre satellite dès 2024, et d'y établir une base en 2028 en vue de voyages spatiaux bien plus éloignés.
L'exploitation de l'eau glacée présente en abondance sur la face cachée de la Lune est notamment l'un des points clé du projet de l'Agence spatiale américaine.
Vers une privatisation de l'espace ?
« Alors que les États-Unis se préparent à ramener des humains sur la Lune et à se rendre sur Mars, ce décret établit la politique américaine de récupération et d'utilisation des ressources spatiales telles que l'eau et certains minéraux, afin d'encourager le développement commercial de l'espace », a expliqué Scott Pace, Secrétaire exécutif du National Space Council.Ce décret est dans la lignée de la politique spatiale américaine, qui devrait permettre au pays de s'enrichir. En 1979, les États-Unis avaient ainsi refusé de signer le Traité sur la Lune, stipulant que le satellite ne pouvait être utilisé qu'à des fins pacifiques. Par ailleurs, le Congrès a adopté une loi en 2015 offrant la possibilité aux entreprises américaines de posséder et de vendre des ressources originaires de la Lune, d'astéroïdes ou d'autres astres... « Business is business ».
Source : Space.com