Lorsque tout le monde autour de nous roule au-dessus de la limite de vitesse autorisée, faut-il suivre la cadence ou respecter la loi ? C'est la question que se sont posé les ingénieurs de Google en charge du développement de la voiture autonome de la firme, actuellement testée aux Etats-Unis.
Le nouveau modèle expérimenté par l'entreprise, et dévoilé en mai dernier, n'intègre pas de volant : conçu pour les petits trajets en ville, ce véhicule, totalement électrique, est programmé pour ne pas dépasser les 40 km/h, soit environ la vitesse maximale d'une voiturette de golf. Une restriction qui laisse entendre qu'il n'est pas possible d'enfreindre la loi avec cette voiture. Pourtant, Dmitri Dolgov, le principal ingénieur logiciel du projet, a déclaré à Reuters qu'elle pouvait quand même dépasser la limite de vitesse autorisée, jusqu'à 16 km/h. Les concepteurs estiment en effet qu'il vaut mieux rouler un peu plus vite dans certaines circonstances, principalement quand les véhicules environnants vont eux-mêmes plus vite qu'ils ne devraient, plutôt que de rouler à la vitesse autorisée et risquer davantage un accident dans le trafic.
Il n'y a cependant que dans ce genre de situation que le véhicule est programmé pour réaliser une accélération limitée. Dmitri Dolgov se veut positif : « Des milliers et des milliers de personnes sont tuées dans des accidents de la route chaque année. Nous pourrions changer cela. » Google teste des voitures autonomes sur les routes américaines depuis 2010 : différents véhicules ont arpenté près de 500 000 kilomètres de bitume, principalement en Californie, sans jamais déclencher d'accident. Les tests sont toujours en cours et ce type de voitures devrait être expérimenté dans certains pays d'Europe, comme la Grande-Bretagne ou la France, à partir de 2015.
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