Lorsqu'un client d'Uber quitte la voiture de sa course, il peut noter cette dernière, avec un barème à étoiles. La moyenne des notes permet autant à Uber qu'aux autres clients de savoir rapidement si le chauffeur a bonne réputation. Mais pour Uber, cette donnée n'est pas suffisante, et le service de VTC a donc décidé de pister un peu plus ses conducteurs.
Dans une note de blog, le service de véhicule avec chauffeur estime que si la communication est essentielle, aussi bien avec le conducteur qu'avec le client, lorsque la situation s'avère conflictuelle, « la technologie peut aider à révéler la vérité. »
C'est pour cette raison qu'Uber explique avoir mis en place « un programme pilote permettant de vérifier les évaluations à l'aide des technologies mobiles. Les gyroscopes dans les téléphones peuvent capter les petits mouvements, tandis que les GPS et accéléromètres montrent combien de fois un véhicule démarre et s'arrête, ainsi que sa vitesse. »
Uber cherche à récupérer toutes ces données, de sorte à pouvoir les analyser concrètement en cas de conflit entre le conducteur et le passager, ou même l'inverse : « Si les évaluations sont exactes, nous pouvons entrer en contact avec le conducteur. Si au contraire elles ne le sont pas, nous pouvons nous assurer que le classement d'un chauffeur ne sera pas affecté. »
« Améliorer la sécurité de façon proactive »
Uber espère sensibiliser les conducteurs un peu trop « fous du volant » en les surveillant davantage. Mais l'entreprise peut également « équiper un conducteur avec un support pour smartphone » si elle constate dans ses relevés qu'il manipule trop son téléphone en conduisant.La démarche prend sa source dans le nombre conséquent d'accidents liés à la vitesse aux Etats-Unis. « En 2012, les excès de vitesse étaient responsables de près d'un accident mortel sur trois aux USA, causant plus de 10 000 décès cette année-là. En 2013, plus de 3 000 personnes ont été tuées dans des accidents de voitures impliquant des conducteurs distraits. Téléphoner ou envoyer des SMS triple vos risques d'avoir un accident. »
Le service de VTC, dont le smartphone est l'un des principaux outils, cherche donc à pister pour mieux protéger, mais fort probablement pour se couvrir également d'éventuelles attaques qui pourraient le mettre en cause. Les conducteurs doivent cependant accepter de voir leurs habitudes de conduite scrutées par leur employeur, au nom de leur sécurité et celle de leurs clients.