« Ne payez pas » : le titre du site de Joshua Browder résume également la promesse de son bot-avocat, pour le moment uniquement proposé en Angleterre et dans la langue de Shakespeare. Le concept est plutôt simple : si un internaute souhaite contester une amende, mais n'a pas les moyens de consulter un juriste pour connaitre ses droits, DoNotPay se propose de rédiger un argumentaire juridique pour tenter de faire sauter le PV. Pour ce faire, le logiciel informatique entretient une conversation virtuelle avec l'internaute, pour déterminer quels sont les faits et les possibilités pour éviter au contrevenant de payer.
Le système fait beaucoup parler de lui au Royaume-Uni depuis quelques semaines. Et pour cause : lancé en septembre 2015, il aurait déjà permis à ses utilisateurs de se faire rembourser plus de 2 millions de livres sterling (2,5 millions d'euros) au 30 décembre de la même année. A cette époque, 86 000 personnes avaient déjà utilisé le service et, selon un sondage mis en ligne sur la plate-forme, environ 40% des procédures auraient débouché sur une annulation des amendes.
Retards et annulations de vols
En plus de la contestation de PV, DoNotPay peut également aider les internautes à demander des compensations pour des vols retardés ou annulés, ou encore aider à résoudre des conflits liés à certains types d'assurances. Le système a bien évidemment des points bloquants puisque le robot avocat, comme le qualifie Joshua Browder, ne peut pas se rendre au tribunal pour plaider. « Le site effectue de nombreuses tâches de manière automatique et parle à l'utilisateur comme un vrai avocat » explique-t-il au site Metro. « Il utilise un algorithme qui combine l'ordre des mots, des mots-clés et des pronoms pour identifier ce que l'utilisateur est en train de dire. »DoNotPay a ses limites, et elles sont, pour commencer, géographiques, puisque le bot de base sur les lois britanniques pour organiser son discours. L'étudiant de 19 ans perfectionne encore le système, qui est actuellement proposé en bêta, pour un lancement de la version finale au printemps. Quant à savoir si une version française pourrait un jour être disponible, on imagine que cela dépend des inspirations que le service pourra donner aux développeurs de l'Hexagone.
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