Voitures autonomes : un mauvais marquage au sol peut nuire à la conduite automatique

Audrey Oeillet
Publié le 31 mars 2016 à 19h02
Bardées de capteurs, les voitures autonomes sont censées circuler toutes seules en respectant à la lettre le Code de la route. Mais il arrive que des obstacles se mettent en travers de leur route. Lors du salon de l'auto de Los Angeles, Lex Kerssemakers, le patron de Volvo aux Etats-Unis, s'est frotté à un véhicule autonome récalcitrant : la voiture refusait d'avancer correctement. Le problème ? La route était trop amochée, et la voiture n'arrivait pas à identifier le marquage au sol. Kerssemakers avait alors fait remarquer au maire de la ville qu'il devait « marquer les routes » de LA.

Une anecdote parmi d'autres, mais qui soulève une véritable question : si les voitures évoluent, l'environnement le doit-il aussi ? Aux Etats-Unis, entre les routes détériorées où le marquage est peu visible, les routes pavées et autres chemins sans signalisation, les problèmes des véhicules autonomes en tests sont nombreux concernant ce point précis : le Département américain des transports estime que 65% des routes peuvent être considérées comme étant « en mauvais état » . Et on imagine la multitude de cas similaires qui vont être rencontrés lorsque les tests vont se multiplier dans d'autres contrées, notamment en Europe.

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A ce stade du développement des voitures autonomes et semi-autonomes, la seule solution pour les entreprises qui travaillent sur le sujet est de développer des capteurs plus précis et plus puissants, ainsi que les systèmes de cartographie associés, pour pouvoir compenser la mauvaise qualité du marquage au sol. Tesla, Volvo, Mercedes ou encore Audi, les constructeurs automobiles sont nombreux à être concernés. Un développement nécessaire, qui gonfle forcément la note en recherche et développement. Selon Boston Consulting Group, relayé par Reuters, le caractère semi-autonome d'un véhicule ajoute aujourd'hui 4000 dollars à son prix initial. Le cabinet estime le coût de la recherche sur le sujet durant la prochaine décennie à plus d'1 milliard de dollars.

Alors que les premières voitures autonomes pourraient être commercialisées à l'horizon 2020, il reste encore de nombreux défis autour du moyen de locomotion. De nombreuses start-up cherchent notamment à réduire les coûts de production et de conception de technologies liées aux voitures autonomes, comme le Lidar, soit la télédetection par laser. L'objectif d'une entreprise comme Quanergy est de proposer un système à moins de 100 dollars en 2018, en partant d'un modèle qui coûte 250 dollars à l'heure actuelle. Mais le Lidar seul ne sera probablement pas suffisant et les voitures autonomes devront trouver le juste équilibre entre les caméras, les systèmes de radar et de Lidar. Dans tous les cas, on a envie de dire qu'un marquage au sol parfaitement visible serait profitable à tout le monde, et surtout, aujourd'hui, aux automobilistes qui ne sont pas encore prêts à lâcher le volant.

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Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet

Journaliste mais geekette avant tout, je m'intéresse aussi bien à la dernière tablette innovante qu'aux réseaux sociaux, aux offres mobiles, aux périphériques gamers ou encore aux livres électroniques, sans oublier les gadgets et autres actualités insolites liées à l'univers du hi-tech. Et comme il n'y a pas que les z'Internets dans la vie, j'aime aussi les jeux vidéo, les comics, la littérature SF, les séries télé et les chats. Et les poneys, évidemment.

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