Mise à jour le 10/03/2016 à 10 h 30 :
Le Department of Motor Vehicles (DMV) de Californie a publié lundi le rapport d'un accident dans lequel une voiture autonome de Google Automotive a été impliquée le 14 février dernier. C'est le premier pour lequel on peut considérer que le pilote automatique est responsable.
Il faut néanmoins remettre les choses en perspective.
Pour commencer, il faut préciser que depuis son lancement, c'est-à-dire en un peu plus de six ans et de quatre millions de kilomètres, les voitures de Google n'ont été impliquées que dans une dizaine d'accidents. Jusqu'à présent, l'humain était systématiquement responsable.
Dans certains cas, les autres usagers de la route sont démunis face aux réactions inhabituelles, inhumaines, des véhicules autonomes. C'est le grand défi de la cohabitation. Il faut insuffler aux intelligences artificielles une dose d'audace et d'assurance. Autrement, il leur arriverait de rester coincées par prudence.
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De la bonne dose d'audace
En l'occurrence, il semble que la Lexus RX450h de Google ait été trop optimiste. Alors que le véhicule s'apprêtait à tourner à droite à un carrefour, dépassant d'autres véhicules arrêtés dans la même file extra large, il a rencontré un obstacle. En l'esquivant, il s'est recentré dans la file, dans laquelle un bus arrivait à plus vive allure. Les deux véhicules se sont alors accrochés.
Le chauffeur de bus a-t-il manqué de civisme ? Le rapport précise que l'opérateur de la voiture autonome a regardé le bus approcher dans son rétroviseur extérieur. Peut-être le chauffeur de bus a-t-il pensé qu'il était aux commandes et qu'il stopperait sa manœuvre pour le laisser passer ? Le rapport ne le dit pas.
Créer une nouvelle file dans cette situation tombait sous le sens, la voiture autonome a pris la décision qui se serait imposée à un humain. Toujours est-il qu'au regard du code de la route, la Google Car est responsable, même si elle a des circonstances atténuantes. Cela illustre en tout cas à quel point développer une voiture autonome est complexe. Les règles de base sont simples, mais il faut prévoir d'innombrables combinaisons de situations exceptionnelles. Et c'est bien la raison pour laquelle l'intelligence artificielle de Google parcoure des millions de kilomètres, pour acquérir l'expérience nécessaire.
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