Le train subsonique, qui pourrait propulser ses voyageurs à plus de 1 000 km/h, va très bientôt avoir droit à sa piste d'essai dans un village du Limousin.
Droux, moins de 400 habitants au compteur, devrait bientôt devenir le village le plus en vogue de France. C'est au Nord de la Haute-Vienne, dans le Limousin, que le projet de l'Hyperloop va prendre véritablement vie sur notre territoire.
Imaginé par le trublion mondial de la technologie de pointe Elon Musk en 2013, le train subsonique va pouvoir s'y dégourdir les circuits grâce à une piste d'essai longue de 3 kilomètres, dont la construction pourrait démarrer dès cette année, et qui coûtera tout de même la bagatelle de 21 millions d'euros. Une somme qui provient toutefois intégralement d'acteurs privés.
Des tests en conditions réelles dès 2019
Le vendredi 10 août, la start-up canadienne Transpod, qui travaille sans relâche au développement de l'Hyperloop sur le continent européen, déposera une demande de permis de construire auprès de la préfecture de la Haute-Vienne.Le train subsonique que de nombreux entrepreneurs et sociétés richissimes veulent développer sera enveloppé dans des capsules pressurisées qui « circuleront » à l'intérieur d'un double tube surélevé. La pression y sera basse, de façon à limiter les frictions aérodynamiques de l'air. En étant propulsé à plus de 1 000 km/h, il pourrait frôler le mur du son.
La piste d'essai, longue de 3 kilomètres, sera construite le long d'une voie ferrée désaffectée, sur un terrain mis à disposition par le Conseil départemental. Sébastien Gendron, cofondateur et président de Transpod, précise que la piste permettra « de tester en conditions réelles, à échelle un demi, la technologie Hyperloop ». M. Gendron compte inaugurer dès l'année prochaine son centre recherche et développement, et ainsi rattraper son retard sur des géants comme Elon Musk et Richard Branson, qui mènent pour l'instant la danse.
L'objectif d'une ligne commerciale ouverte en 2030
Portés par des investissements nord-américains et italiens, Sébastien Gendron et Ryan Janze, son associé scientifique, se fixent comme objectif d'ouvrir une première ligne commerciale à 1 000 km/h autour de 2030.En attendant, il faudra passer par l'étape de l'étude environnementale, qui pourrait bien freiner les ardeurs d'une technologie qui paraît aller déjà bien trop vite.