L'entreprise ferroviaire expérimente des trains entièrement autonomes et souhaiterait lancer les premiers voyages commerciaux dans moins de 5 ans.
Pour réguler son trafic et améliorer la fluidité de ses différentes lignes, la SNCF mise sur le train autonome.
Un plan d'investissement jusqu'en 2023
La compagnie ferroviaire a investit dans le projet d'un train 100% autonome, piloté intégralement par de l'intelligence artificielle. La SNCF a publié ce mercredi 12 septembre un communiqué de presse détaillant à nouveau son calendrier de déploiement.En 2019, la compagnie prévoit le lancement d'un premier train autonome, une locomotive de fret, qui sera le premier prototype d'une longue série de trajets. Durant plusieurs années, la SNCF pourra tester la viabilité d'un train autonome et résoudre les problèmes rencontrés. L'objectif à atteindre est prévu en 2023 avec le premier voyage commercial 100% automatisé. C'est le RER E qui a été choisi pour être le premier train piloté par la machine accueillant du public.
Le train autonome pourrait réduire les retards
Deux consortiums ont été créés pour développer ces trains autonomes. Le premier réunit Alstom, le groupe d'ingénierie Altran, le spécialiste italien de la signalisation Ansaldo STS (groupe Hitachi) et Apsys, filiale d'Airbus en charge de la cybersécurité. Il développe le modèle servant au transport de marchandises.Le deuxième, composé du constructeur canadien Bombardier, de Bosch, de Thales et de SpirOps, spécialisé dans l'intelligence artificielle, s'attelle à la transformation du RER E. Ces entreprises vont au total investir 50 millions d'euros dans le développement de ses systèmes d'automatisation.
Guillaume Pepy, président de la SNCF, place de grands espoirs dans le développement de ce nouveau mode de transport : « Avec le train autonome, tous les trains circuleront de manière harmonisée et à la même vitesse, et l'exploitation ferroviaire gagnera en fluidité. Et plus de fluidité, c'est une meilleure régularité et une plus grande ponctualité des trains ».