Les constructeurs automobiles mondiaux s'inquiètent du retour des droits de douane entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui pourraient leur coûter 5,7 milliards d'euros par an. En effet, plus d'1,5 million de véhicules sont produits sur le sol britannique chaque année.
La date butoir du 31 octobre approche à grands pas et Boris Johnson, le Premier ministre britannique, semble décidé à quitter l'Union européenne, même si aucun accord entre les deux parties n'est conclu.
Un No-Deal serait un cataclysme pour l'industrie automobile mondiale
Cette situation catastrophique effraie, en premier lieu, les constructeurs automobiles internationaux. En effet, l'association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), l'organisme européen des fournisseurs (CLEPA) et 17 groupes nationaux ont publié un communiqué s'alarmant d'un Brexit sans accord pour une industrie employant des centaines de milliers de personnes dans le pays et 13,8 millions de salariés dans l'ensemble des pays européens.« Le départ du Royaume-Uni de l'UE sans un accord déclencherait un changement sismique des conditions commerciales, avec des milliards d'euros de droits de douane, menaçant d'avoir un impact sur le choix et l'accessibilité financière des consommateurs des deux côtés de la Manche », expliquent les différentes associations.
Ces droits de douane rétablis au lendemain du Brexit pourraient coûter 5,7 milliards d'euros par an aux constructeurs, un tarif qui serait répercuté sur le prix final de chaque véhicule vendu dans les pays de l'Union Européenne.
Les sociétés japonaises, inquiètes, menacent de quitter la Grande-Bretagne en cas de Brexit dur
Les constructeurs japonais sont les plus inquiets par rapport au No-Deal envisagé par Boris Johnson. Et pour cause, parmi les 1,5 millions de véhicules produits sur le sol britannique, la moitié provient des sociétés japonaises Nissan, Toyota et Honda, qui depuis 40 ans ont investi massivement en Grande-Bretagne pour toucher le marché européen.« Si ces conditions changent radicalement et empêchent les entreprises de s'adapter, elles devront examiner très attentivement la manière dont elles poursuivront leurs activités ici au Royaume-Uni », prévient l'ambassadeur du Japon à Londres, Koji Tsuruoka.
L'état d'esprit des sociétés japonaises ne semblent pas pour autant inquiéter outre mesure le gouvernement britannique. Lors d'une visite à Tokyo, la ministre britannique du Commerce, Liz Truss a indiqué que son pays « est prêt à commercer » avec le Japon.
Reste à connaitre les contours de ces possibles nouveaux accords et si la Grande-Bretagne va sortir ou non de l'Union européenne par la voie de la négociation.
Source : Auto News