Des constructeurs automobiles européens alertent sur les risques d'un Brexit No-Deal

Mathieu Grumiaux
Par Mathieu Grumiaux, Expert maison connectée.
Publié le 23 septembre 2019 à 15h25
Usine automobile

Les constructeurs automobiles mondiaux s'inquiètent du retour des droits de douane entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, qui pourraient leur coûter 5,7 milliards d'euros par an. En effet, plus d'1,5 million de véhicules sont produits sur le sol britannique chaque année.

La date butoir du 31 octobre approche à grands pas et Boris Johnson, le Premier ministre britannique, semble décidé à quitter l'Union européenne, même si aucun accord entre les deux parties n'est conclu.

Un No-Deal serait un cataclysme pour l'industrie automobile mondiale

Cette situation catastrophique effraie, en premier lieu, les constructeurs automobiles internationaux. En effet, l'association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), l'organisme européen des fournisseurs (CLEPA) et 17 groupes nationaux ont publié un communiqué s'alarmant d'un Brexit sans accord pour une industrie employant des centaines de milliers de personnes dans le pays et 13,8 millions de salariés dans l'ensemble des pays européens.

« Le départ du Royaume-Uni de l'UE sans un accord déclencherait un changement sismique des conditions commerciales, avec des milliards d'euros de droits de douane, menaçant d'avoir un impact sur le choix et l'accessibilité financière des consommateurs des deux côtés de la Manche », expliquent les différentes associations.

Ces droits de douane rétablis au lendemain du Brexit pourraient coûter 5,7 milliards d'euros par an aux constructeurs, un tarif qui serait répercuté sur le prix final de chaque véhicule vendu dans les pays de l'Union Européenne.

Les sociétés japonaises, inquiètes, menacent de quitter la Grande-Bretagne en cas de Brexit dur

Les constructeurs japonais sont les plus inquiets par rapport au No-Deal envisagé par Boris Johnson. Et pour cause, parmi les 1,5 millions de véhicules produits sur le sol britannique, la moitié provient des sociétés japonaises Nissan, Toyota et Honda, qui depuis 40 ans ont investi massivement en Grande-Bretagne pour toucher le marché européen.

« Si ces conditions changent radicalement et empêchent les entreprises de s'adapter, elles devront examiner très attentivement la manière dont elles poursuivront leurs activités ici au Royaume-Uni », prévient l'ambassadeur du Japon à Londres, Koji Tsuruoka.

L'état d'esprit des sociétés japonaises ne semblent pas pour autant inquiéter outre mesure le gouvernement britannique. Lors d'une visite à Tokyo, la ministre britannique du Commerce, Liz Truss a indiqué que son pays « est prêt à commercer » avec le Japon.

Reste à connaitre les contours de ces possibles nouveaux accords et si la Grande-Bretagne va sortir ou non de l'Union européenne par la voie de la négociation.

Source : Auto News
Mathieu Grumiaux
Expert maison connectée
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Commentaires (10)
wackyseb

Bon on a des terrains à vendre chez nous (grand constructeur automobile Français multi-marque dont une allemande depuis peu !!!).
On réorganise tous nos sites de production pour faire des économies sur le loyer fiscal Taxe foncière. On a donc des terrains et même des bâtiments prêt à accueillir toutes les marques qui voudraient s’installer en Europe et surtout en France.
Et en plus on est pas très loin de l’Angleterre.
Venez chercher bonheur chez nous.

nicgrover

Et le contre…

Taxes, impôts, grèves à la française, syndicats… Je ne suis pas si sûr de l’attractivité française…

BetaGamma

Un pur bonheur… on transfère les usines en Europe continentale et on laisse les Anglais aux mains de Donald Trump

sifujedi

Les anglais ont choisi de sortir de l Europe, il serait grand temps de respecter leurs choix.

max_971

Il faudrait les pousser un peu car ça fait un moment qu’ils partent.

sifujedi

Le peuple anglais veut partir depuis longtemps, mais leurs élites pro Europe ne veulent pas, voila pourquoi c est aussi long

carinae

bah ne t’inquiète pas pour ca … l’attractivité est la …
Et de toute façon quand il y a du boulot et de potentielles retombées économique a la clés la France sait très bien faire le nécessaire … (les petits avantages divers et variés lors de l’installation d’un entreprise sont légion) …

carinae

ha mais la ce n’est pas le problème … tout le monde veut respecter leur choix (si tant est que cela en soit réellement un compte tenu du fait qu’ils sont voté sur des bases erronées). Le problème vient de chez eux … pas des autres …

wackyseb

Ne t’inquiète surtout pas pour ça.
Quand Toyota s’est installé en France, ils ont eu bien des aides pendant 10 ans.
Pas d’impôts ou de taxes, la création d’une infrastructure autoroutière rien que pour eux.
Mais à côté il fallait embaucher beaucoup et du « local », pas du transfert japonais.
Et ça a plutôt bien marché pour eux alors les autres peuvent venir s’ils font de même, faire baisser le taux de chômage. Enfin plutôt réussir à convaincre les chômeurs de se remettre au travail parceque franchement certains abusent grave des aides.

Blackalf

Les constructeurs voient avant tout leurs bénéfices ^^

En Belgique on a eu des usines Ford, VW, Opel, Volvo, Renault, Chrysler, etc…, on a même produit à certaines époques des Studebaker et des Porsche

Et aujourd’hui il ne reste que Volvo et Audi (VW n’ayant plus produit que des A1 et aujourd’hui des Audi e-Tron à Forest)…bref, quand les choses vont mal les constructeurs n’hésitent pas un seul instant à délocaliser neutre

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