La Color Collection de Logitech continue de s’étoffer, cette fois-ci avec un casque gaming bien plus abordable pour la plupart des bourses. Le G335 se contente d’une connexion analogique, mais est construit sur la même base que le G733 Lightspeed, une offre qui associe minimalisme et légèreté, et la qualité dans tout ça ?
- Légèreté absolue
- Confortable dans l'ensemble
- Un son correct en jeu
- Connexion filaire polyvalente
- Un bon micro, efficace
- Tarif accessible
- Un rendu sonore qui manque de vie
- Manque de fonctionnalité
- Plastique et éléments bon marché
- Câble non amovible et non tressé
Logitech tient à égayer nos setups avec sa Color Collection présentée en septembre dernier. Jusque-là, le G733 Lightspeed était le seul casque de cette nouvelle gamme, un modèle sans fil relativement simple dans sa conception, non sans quelques points faibles, et dont le prix (149 €) peut refroidir.
Et pourquoi ne pas convertir ce casque en éliminant les faiblesses inhérentes à la connexion sans fil ? C’est sans doute l’idée qui a guidé le développement du G335 qui est, en quelque sorte, un clone du G733 auquel on aurait enlevé la connexion Lightspeed, la batterie, et l’éclairage RGB. Cela résulte sur un casque filaire encore plus léger, et surtout beaucoup moins onéreux. On en fait le tour rapidement histoire de voir si ce G335 est recommandable ou non.
Logitech G335 : la fiche technique
Le Logitech G335, c'est :
- Transducteur : néodyme - 40 mm
- Impédance : 36 Ω
- Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 kHz
- Microphone : cardioïde, sur tige repliable
- Réponse en fréquence du micro : 100 Hz - 10 KHz
- Connexion : analogique, câble jack 3,5 mm
- Spatialisation : non
- Logiciel : non
- Poids : 240 grammes
- Prix et disponibilité : disponible, à 69,99 euros
Design et ergonomie
C’est une version toute de noir vêtue qui nous est parvenue pour ce test, dommage pour une « Color Collection », d’autant que ce nouveau modèle est uniquement disponible en noir, en blanc, et dans le nouveau coloris « mint », là où le G733 se pare également de bleu et de lilas.
Visuellement les différences entre ce G335 et le G733 sont minimes, seuls l’absence de RGB, la présence du câble, le passage ici à un micro repliable plutôt qu’amovible et les quelques commandes en moins permettent de distinguer ces deux références.
Les matériaux utilisés sont strictement les mêmes, de l’arceau aux oreillettes en passant par les coussinets. Forcément, pour accoucher d’un casque si léger (240 grammes avec son câble) il faut faire certains choix de conception.
Les plastiques sont relativement souples et bon marché et comme pour le G733, on ne peut que constater que la légèreté a pris le pas sur la robustesse et il est difficile de dire que ce casque vous suivra durant de nombreuses années. Il sera nécessaire d’être précautionneux lorsque l’on transporte ce casque, et éviter toutes chutes et autres chocs. C’est le prix à payer pour avoir un casque qui semble, en main et une fois sur les esgourdes, réellement léger comme une plume !
L’ergonomie n’est pas excellente non plus, les oreillettes ne pivotent que légèrement sur l’axe vertical et sont réglables en hauteur sur 5 cm tout au plus. Le G335 ne s’adaptera sans doute pas à toutes les morphologies. On oublie cependant vite ces contraintes lorsque l’on porte le casque, pour la simple raison que sa légèreté est un réel atout : on ne ressent aucune pression sur le crâne ou les oreilles, et les coussinets en tissu sont par ailleurs très confortables en ne favorisant aucunement chaleur et transpiration. En revanche, ils n’isolent absolument pas de l’environnement extérieur.
Le bandeau s’ajuste bien à la forme du crâne, et le fait de pouvoir le positionner sur deux niveaux est un petit plus. On préfère cependant le concept de bandeau réglable du SteelSeries Arctis Prime, qui laisse bien plus d’amplitude pour s’adapter à toute morphologie.
Connectiques et fonctionnalités
Le G335 est équipé d’un câble jack 3.5 mm d’environ 1m80, ce qui laisse généralement une amplitude suffisante pour le relier à un PC ou autres, sans qu’il ne traîne trop au sol. Et justement … il va falloir faire bien attention de ne pas le laisser traîner, et ce pour deux raisons : il n’y a pas de connecteur côté casque, le câble n’est donc pas amovible, et puis celui-ci n’a qu’un simple revêtement caoutchouc, sans protection particulière. Encore une fois un sacré désavantage pour la durabilité ! Espérons qu’un de ces jours, cette tendance au « tout jetable » sera derrière nous.
Du côté des fonctionnalités, c’est tout simplement le néant. Le casque n’embarque qu’une unique molette de volume sur l’oreillette gauche et s’agissant d’une connexion analogique, il n’est pas compatible avec le logiciel maison, G Hub.
Heureusement, cette connexion vient gommer l’un des gros points faibles du G733, puisque ce casque peut-être aussi bien connecté à un smartphone qu’à un PC, une Nintendo Switch ou autres consoles de jeux. Rappelons que le G733 se connecte uniquement via son dongle, ce qui limite son utilisation quasi exclusivement au PC !
Rendu audio et microphone
Les choses commencent à devenir intéressantes ici, car nous avons remarqué que la connexion filaire permet à ce G335 de ne pas présenter certains défauts que nous avions repérés sur le G733, à savoir la présence d’un bruit blanc à faible volume, et une restitution vocale artificielle et compressée.
Sur tige repliable, le micro ne se place pas tout à fait correctement devant la bouche dans notre cas. Cela n’empêche cependant pas de profiter d’une bonne captation. Malgré l’absence du traitement logiciel Blue Vo!ce le rendu est parfaitement clair, la voix est retransmise avec une certaine fidélité, et on ne perçoit aucun voile ou bruit parasite. En bref, l’expérience est meilleure qu’avec le G733, tout simplement. La fonction sourdine, en relevant le micro, est bienvenue, cependant la zone flexible de la tige (en caoutchouc) attrape toutes les poussières qui passent par là.
Les transducteurs néodyme de 40 mm n’ont pas bougé également, par contre la signature sonore semble avoir quelque peu évolué par rapport au G733. Le rendu audio est légèrement moins équilibré avec des basses fréquences un poil en avant, des aigus toujours aussi agressifs et des médiums qui semblent manquer de précision. À l’écoute, il en résulte un casque qui manque cruellement de musicalité. Par exemple, sur les titres où le violon s’exprime principalement deviennent vite désagréable à l’oreille, comme c’est le cas de Rustem ou Sabarelu du mythique ensemble musical Roms Taraf de Haïdouks. C’est déjà mieux sur des playlists plus contemporaines, avec des morceaux comme ceux d’Onduground, Big Red, ou encore sur de la pop ou du rap. En revanche, des œuvres pour orchestre à cordes comme Tabula rasa d’Arvo Pärt sont clairement dénaturées et il est difficile d’y distinguer vraiment les différents instruments. Le constat est le même pour les amateurs de métal, l’album Jane Doe de Converge, comme bien d’autres, sonne bien tristement avec ce casque.
En jeu, c’est autre chose. L’absence de son surround, la signature sonore et la stéréophonie un peu étriquée du G335 n’en font pas une référence pour l’immersion et les grands jeux à scénario aux multiples cinématiques. Cependant, le résultat est étonnamment bon sur les jeux compétitifs de types FPS. La directivité des sons n’est pas spécialement son point fort, mais l’accent sur les aigus place les gunfights au premier plan, une bonne chose pour la concentration. Malgré cela, les explosions retentissent correctement, mais ne viennent jamais cacher les bruits de tirs, de pas ou autres éléments audio importants pour la prise de décision. En somme, sans toucher à un égaliseur, nous réserverons davantage ce casque à des jeux comme Call Of Duty, Apex Legends, Fortnite ou Overwatch.
Logitech G335 : l'avis de Clubic
Le Logitech G335 n’est pas un mauvais bougre, avec un tarif clément et une conception qui est quasiment en tous points similaire à celle du G733. Oui, c’est la légèreté qui prime, hélas au détriment de l’ergonomie et de la solidité, et dans une moindre mesure du confort dans le sens où le poids plume ne fait pas tout !
On regrette forcément certains choix pour cette version filaire, des choix qui sont sans doute guidés par la contrainte du tarif, avec un manque évident de fonctionnalités, ou encore un câble qui n’est ni amovible ni tressé et dont la minuscule protection en caoutchouc au niveau de l’oreillette ne nous semble pas faite pour durer.
Du côté de l’audio, le G335 ne nous surprend guère, mais il semble faire aussi bien que la version wireless. On ne s’attendait à aucune merveille à ce tarif, et les haut-parleurs manquent de vie et de musicalité. Ils sont cependant parfaitement recommandables pour un usage en jeu et on se contente déjà un peu plus de leur défaut compte tenu du tarif demandé. Rien de retentissant, mais un casque dont la signature sonore sera appréciée des joueurs de FPS et autres jeux de tirs.
Le G335 est une version filaire réussie du G733 qui nous accorde beaucoup plus de polyvalence grâce à sa connexion analogique, un micro parfait pour les communications et un rendu audio correct en jeu, sans être irréprochable. Un casque tout plastique, qui a le mérite d’être très léger, mais dont l’usage sur le long terme pose question.
- Légèreté absolue
- Confortable dans l'ensemble
- Un son correct en jeu
- Connexion filaire polyvalente
- Un bon micro, efficace
- Tarif accessible
- Un rendu sonore qui manque de vie
- Manque de fonctionnalité
- Plastique et éléments bon marché
- Câble non amovible et non tressé
04 novembre 2024 à 15h45