© Turtle Beach
© Turtle Beach

Annoncé seulement quelques semaines après sa commercialisation effective, le Recon 500 met à contribution des haut-parleurs de 60 mm – les « Eclipse » conçus par Turtle Beach – afin de tirer la restitution audio vers le haut. À plus ou moins 80 € le casque gaming exclusivement filaire, le jeu en vaut-il la chandelle ?

Les plus
  • Design réussi, pas tape à l'œil
  • Rendu audio convaincant
  • Captation micro de qualité
  • Sourdine hyper accessible
  • Polyvalence du jack 3,5 mm
Les moins
  • Finitions « plastiques »
  • Pas de séparateur jack pour PC
  • Câble court, non détachable

En mars 2019, Turtle Beach s’est offert la marque allemande Roccat. Nous pensions alors naïvement que l’Américain ne se focaliserait plus sur le matériel gaming, laissant cela à sa nouvelle filiale. Ce n’était visiblement pas dans les plans de Turtle Beach, et ce Recon 500 est là pour nous le prouver. Le fabricant le destine clairement aux joueurs, en mettant notamment l’accent sur la polyvalence d’un appareil que l’on peut relier à n’importe quelle plateforme, sur la qualité de prise de son du microphone et sur un confort adapté « aux plus longues sessions de jeu ».

Un casque sobre, sans fioritures « gaming » © Nerces

Fiche technique du Turtle Beach Recon 500

La gamme Recon se compose, chez Turtle Beach, de nombreux modèles allant du Recon 50 au Recon 70 en passant par le Recon Spark. Notre Recon 500 est, logiquement, le produit le plus haut de gamme et son fabricant en propose en réalité deux déclinaisons : la version noire que nous avons reçue pour le test et une mouture « camouflage » au style plus original. Les prix sont identiques.

Le Turtle Beach Recon 500, c’est :

  • Transducteurs : 60 mm « Eclipse » avec aimants en néodyme
  • Impédance : 32 ohms
  • Réponse en fréquence : 20 Hz – 20 kHz
  • Microphone : oui, perche flexible et détachable
  • Réponse en fréquence du micro : 100 Hz - 10 KHz
  • Connexion : analogique, câble jack 3,5 mm de 1,3 m
  • Spatialisation : non
  • Logiciel : non
  • Poids : 355 grammes
  • Prix et disponibilité : déjà disponible, à partir de 79,99 €

Sur le papier et en dehors de ces fameux haut-parleurs « Elicpse » d’un diamètre de 60 mm, le Recon 500 ne semble pas particulièrement briller. On retiendra même un poids un tout petit peu supérieur aux 350 grammes, ce qui est relativement lourd pour un modèle filaire n'ayant pas à s’encombrer d’une batterie. Il conviendra donc de vérifier le confort du casque sur de longues sessions.

En noir ou version « camouflage » © Turtle Beach

Un confort bien réel, des oreilles qui respirent

Niché dans sa gangue de carton durci, le Recon 500 ne paie pas spécialement de mine à l’ouverture de sa boîte. On y retrouve donc le casque, pièce maîtresse de l’ensemble. Glissée entre les oreillettes dudit casque, on repère également la perche microphone enveloppée dans un sachet en plastique… et c’est tout. Turtle Beach ne prend la peine de livrer aucun accessoire, et si nous ne nous attendions pas forcément à grand-chose, ça reste un peu décevant sur certains points.

Par exemple, le casque n’est fourni qu’avec un seul câble – non détachable de surcroît – qui se trouve être l’idéal pour se connecter à une console ou un smartphone, mais pour le PC il manque un petit quelque chose. Turtle Beach a d’ailleurs le culot de préciser sur son site web que certains PC auront besoin d’un séparateur jack 3,5 mm qui est « vendu séparément ». Le fabricant aurait été avisé de fournir pareil accessoire.

L'aspect tout plastique de l'arceau central n'est de prime abord pas très rassurant © Nerces

De fait, le Recon 500 est un modèle capable de fonctionner aussi bien sur PlayStation 5 que sur Switch ou Xbox Series X|S. Il sera également compatible avec les consoles d’ancienne génération ou avec les tablettes et en réalité avec n’importe quel périphérique fonctionnant en jack 3,5 mm. Seuls les smartphones les plus récents ne pourront y être associés. Les joueurs PC regretteront peut-être l’absence de câble USB ou, plus vraisemblablement, le fait que le câble jack soit un peu court.

Au sortir de son carton, le Recon 500 surprend par sa relative légèreté. Nous avions pourtant évoqué un poids de 355 grammes ! Cette « prouesse » tient à l’excellente répartition de la charge, mais on ne s’en rend tout à fait compte qu’une fois la bête bien installée sur notre tête. Entièrement en plastique, le squelette du casque laisse planer quelques doutes sur sa solidité à long terme (nous ne pouvons hélas en juger), et l’arceau central peut sembler un peu trop souple.

Réglables en hauteur, classique, les oreillettes disposent aussi de charnières rotatives efficaces © Nerces

Le côté positif de cette souplesse ne tarde toutefois pas à se faire sentir : il est très simple de placer le plus confortablement du monde le Recon 500 sur la tête, et nous y sommes en plus aidés par les charnières rotatives des oreillettes. Celles-ci sont d’abord pensées pour orienter les oreillettes à 90° et poser le casque sur les épaules pendant les pauses, mais elles permettent aussi d’ajuster de manière très précise le Recon 500 à notre morphologie.

Un bonheur n'arrivant jamais seul, nous saluons le diamètre relativement important des oreillettes qui viennent véritablement englober l'intégralité des pavillons même les plus grands. Par ailleurs, les épaisses mousses des oreillettes sont recouvertes d'un tissu suffisamment aéré pour que l'on profite d'un confort maximum, en plus d'une bonne stabilité. Bien sûr, Turtle Beach a disposé une bande de mousse sur toute la longueur de l’arceau central : elle fait le job, mais étonnamment, elle est tout de même sensiblement moins épaisse que celle des oreillettes.

Le dessin des oreillettes est à la fois sobre et élégant : une réussite © Nerces

La finition « tout plastique » ne laissait pas augurer du meilleur, mais c’est un casque finalement très agréable – sur le plan structurel – que nous propose Turtle Beach. Ce dernier emploie l’oreillette gauche pour les rares commandes : nous l’avons dit, le câble n’est pas détachable, mais on trouve tout de même la prise 2,5 mm pour fixer la perche microphone ainsi qu’une molette de réglage du volume. Enfin, remarquablement accessible, un bouton sourdine micro est placé sur l’extérieure de cette oreillette.

Nous gardons à l’esprit que le Recon 500 n’est proposé « qu’à » 80 euros, mais nous avons tout de même un regret. Turtle Beach ne livre effectivement aucune mousse supplémentaire et, plus gênant, il ne semble pas simple de retirer celles fournies d’origine en cas d’usure. Comme souvent, il faudra donc faire preuve d’astuce pour renouveler un élément pourtant connu pour être le premier à faire défaut dans le cas d’une utilisation prolongée.

Les mousses sont épaisses et le revêtement en tissu assure une bonne aération © Nerces

Rendu équilibré, des aigus (un peu) en retrait

Turtle Beach fait reposer une large part de la campagne marketing du Recon 500 sur l’injection de bois composite pour la conception des oreillettes afin « d’améliorer l’acoustique et composer une image sonore réaliste ». Il précise également que la présence de larges haut-parleurs de 60 mm permet de « séparer les hautes des basses fréquences, pour un son plus détaillé en jeu et un spectre sonore plus large ». Sur le papier, la chose est épatante.

Nous avions évidemment à cœur de vérifier cela et pour être tout à fait honnêtes, nous n’avons pas vraiment été déçus. Bien sûr, il convient de rester raisonnable dans notre comparaison du Recon 500 à d’autres casques, mais le fait est que dès les premières écoutes, nous avons été convaincus par l'homogénéité du son : les fameux haut-parleurs de 60 mm sont à même de rendre un son aussi clair qu’il est précis, et ce sur tout le spectre, sans être sûrs que les 60 mm y soient pour quelque chose.

« Tout le spectre » ? Nous exagérons tout de même un petit peu. En réalité, pour commencer par les basses, on peut noter qu'elles sont un peu faibles. Pour être honnête, ce n’est pas un mal alors que quantités de casques ont tendance à nous « écraser » les oreilles. Là, aucun risque de surreprésentation des basses, elles se montrent plus « douces » que de coutume et ne peuvent éventuellement saturer qu’à partir du moment où on pousse exagérément le volume.

Le rendu est bon, mais on peine à voir les effets décisifs des haut-parleurs de 60 mm © Turtle Beach

Rien à dire du côté des médiums qui se montrent d’une précision redoutable compte tenu, bien sûr, de la position tarifaire du Recon 500. Sans surprise, les voix profitent d’un traitement très agréable et les premiers « soucis » n’arrivent qu’avec les aigus qui, sans être désagréables, montrent une petite faiblesse autour des 10 – 12 kHz. Dans certains cas, un petit côté sifflant peut aussi se faire sentir, mais rien de vraiment gênant sauf pour les mélomanes.

La captation micro est de très bonne facture © Nerces

Nous touchons ici aux limites du Recon 500. Il viendra joliment sonoriser un film ou un jeu, mais sera moins à son aise sur des orchestrations exigeantes. Encore une fois, ce n’est pas l’objectif d’un casque gaming à 80 euros. Là où certains pourraient être déçus, c’est côté spatialisation : Turtle Beach ne propose aucun effet 5.1 ou 7.1 et certaines ambiances peuvent s’en ressentir. Nous préférons cependant une stéréo bien gérée à une bouillie sur de multiples canaux. Il nous faut toutefois évoquer un petit reproche… ou pas, ça dépendra des habitudes de chacun : l’isolation phonique des oreillettes est assez faible.

Terminons par quelques mots sur la captation du microphone. En premier lieu, la tige n’est pas assez flexible à notre goût. Rien de dramatique cependant, et même si notre bouche ne semble pas parfaitement « dans l’axe », notre voix est bien captée. Elle est retransmise sans parasite aucun et les nuisances environnantes sont bien « filtrées » par un produit qui est donc plus que recommandable en utilisation gaming d’autant que, rappelons-le, la sourdine est idéalement placée. Pour un streamer, ce ne sera pas suffisant, la voix étant quand même légèrement déformée.

Avant de conclure nos tests de casques audios, nous avons généralement l’habitude de faire un tour du côté d'accompagnement logiciel livré par le constructeur. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Turtle Beach a complètement fait l’impasse sur la question. En réalité, quand on y pense, ce n’est pas si surprenant que cela : gardez à l’esprit que le Recon 500 est un modèle que son fabricant veut polyvalent. Il se destine autant au PC qu'aux consoles, et la présence d’un logiciel se justifie alors moins.

© Turtle Beach

Turtle Beach Recon 500 : l'avis de Clubic

Vous vous en doutez, le Recon 500 n’est pas une révolution, et même si la présence de haut-parleurs de 60 mm fait incontestablement son petit effet (au moins sur la boîte), cela ne transforme pas un casque gaming à 80 euros en pépite à même d’émerveiller les mélomanes. Turtle Beach ne cherche cependant pas à tromper son monde : son Recon 500 est effectivement un modèle très polyvalent que l’on pourra associer à pratiquement n’importe quelle plateforme… de jeu.

Joueur console ou joueur PC, amateur de tablette ou de smartphone, le Recon 500 est un compagnon fort capable qui se contente d’une stéréophonie de bon aloi et évite de pulvériser les tympans avec des basses trop présentes. La captation microphone est de très bonne facture et on regrettera peut-être simplement une finition un peu plastique ainsi qu’une isolation faiblarde. Rien de bien grave, le produit méritant in fine d'être recommandé.

Conclusion
Note générale
8 / 10

Le Recon 500 n'est pas un produit pour épater la galerie. En revanche, il assure l'essentiel en toutes circonstances, est confortable à porter même sur de longues sessions et se montre particulièrement polyvalent. Une réussite.

Les plus
  • Design réussi, pas tape à l'œil
  • Rendu audio convaincant
  • Captation micro de qualité
  • Sourdine hyper accessible
  • Polyvalence du jack 3,5 mm
Les moins
  • Finitions « plastiques »
  • Pas de séparateur jack pour PC
  • Câble court, non détachable
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04 novembre 2024 à 15h45

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