Dans un passé de plus en plus lointain, acheter un nouveau processeur s’accompagnait d’un ventirad « officiel » qui n’était certes pas une foudre de guerre, mais tenait la route. Aujourd’hui, même si AMD ou Intel peuvent encore proposer des modèles « stock », il est préférable de se tourner vers un ventirad tierce partie qui sera plus efficace et moins bruyant pour le refroidissement de votre processeur. Suivez notre guide des meilleurs modèles.
- Rapport performances/prix
- Nuisances sonores modérées
- Format compact bien vu
- Montage simple, bien détaillé
- Bonnes performances générales
- Nuisances sonores contenues
- Design et finitions parfaites
- Excellentes performances
- Peut gérer un CPU 241W
Comme souvent avec nos sélections, il ne faut pas chercher à opposer les différents produits présentés. Ils représentent un modèle que nous estimons intéressant pour une approche précise depuis la solution efficace la moins onéreuse possible jusqu’au système de refroidissement prévu pour les CPU les plus gourmands.
Ventirad Arctic Freezer 7 X
- Rapport performances/prix
- Nuisances sonores modérées
- Format compact bien vu
- Montage simplissime
- Pas besoin de backplate
- Garantie de 6 ans
- Dissipation logiquement limitée
- Agencement carte mère à vérifier
- Boîtier bien aéré à privilégier
Officiellement affiché à moins de 20 euros par Arctic, le Freezer 7X se négocie entre ce tarif et un maximum de 30 euros. Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit d’un modèle d’entrée de gamme on ne peut plus capable. Il remplacera très avantageusement les kits de dissipation fournis en standard par les fabricants de processeurs, nous pensons ici au Wraith Spire d’AMD par exemple.
Pour autant, il convient de faire attention à deux points avant de craquer. D’abord, la compatibilité de votre carte mère de sorte que vous n’ayez pas à retirer les dissipateurs VRM de celle-ci (plus que déconseillé bien sûr !). En outre, nous vous suggérons plutôt d’investir dans ce dissipateur si vous avez l’intention de prendre un processeur 65/95 Watts. Ce sera plus sûr.
Ventirad be quiet! Shadow Rock 3
- Montage simple, bien détaillé
- Bonnes performances générales
- Nuisances sonores contenues
- Excellente compatibilité
- Second ventilateur en option
- Trois ans de garantie
- Nécessité d'une backplate
- Ne pas perdre le tournevis long
À mi-chemin entre le Pure Rock et le Dark Rock, ce Shadow Rock 3 signé be quiet! est exactement ce que l’on peut appeler un produit de milieu de gamme. Il sera logiquement bien insuffisant pour calmer les ardeurs d’un processeur Intel Alder Lake @ 241 Watts, mais pourvu que vous restiez raisonnables (jusqu’à 160-180 W), il fera parfaitement le travail.
Plutôt simple à monter malgré la présence d’une backplate, le Shadow Rock 3 se montre aussi très polyvalent et nous ne voyons aucune carte mère qui pourrait le refuser. Attention en revanche à son importante hauteur et à ne pas perdre l’indispensable tournevis long livré par be quiet!. Un produit qui viendra avantageusement remplacer les solutions AMD ou Intel sans vous ruiner.
Cooler Master MA612 Stealth
- Conception simple et efficace
- Excellente fixation des ventilos
- Bonnes performances générales
- Très bon niveau de finition
- Un peu cher pour ce qu'il offre
- Pas le plus discret de sa catégorie
La bonne réputation de Cooler Master n’est pas le moins du monde ternie par ce MA612 Stealth. Autant être honnête, le terme « Stealth » est sans doute un peu excessif, à moins de se contenter de petits processeurs (90 Watts maximum) et nous regrettons que le fabricant ne soit pas plus précis dans les capacités de refroidissement de sa solution.
Reste qu’après l’avoir longuement essayée, nous ne sommes pas déçus. Le montage est aisé, les finitions de bon niveau et les ventilateurs inspirent confiance. Du côté des performances, c’est aussi un beau parcours avec des résultats convaincants, même si une fois encore, l’ensemble aurait pu être un chouia plus discret.
Ventirad Noctua NH-D15
- Finitions absolument parfaites
- Performances remarquables
- Pas effrayé par 241 W de TDP
- Nombreux accessoires livrés
- Discret à bas régime
- Garantie de 6 ans
- Prix élevé pour un ventirad
- Difficile d'accéder à la RAM
- Attention à l'espace occupé
Une conclusion qui ne surprendra personne. Malgré le poids des années, le NH-D15 reste le plus efficace des ventirads que l’on peut aisément dénicher sur le marché français. Rien à redire sur la qualité de finition des produits Noctua : c’est absolument parfait. Le système de montage n’est certes pas le plus rapide, mais il se réalise sans difficulté.
Noctua a le bon goût de fournir tout ce qu’il faut du côté des accessoires avec, notamment, ce câble en Y ou ces adaptateurs faible bruit pour les ventilateurs. Enfin, les performances sont évidemment de très haut niveau : il est un des rares ventirads sur le marché à être capable de rafraîchir un Core i9-12900K @ 241 W en charge. Sur un modèle moins gourmand, le refroidissement aura le bon goût d’être discret.
Corsair A115
- Design et finitions parfaites
- Excellentes performances
- Peut gérer un CPU 241W
- Géniale fixation des ventilateurs
- Backplate métallique robuste
- Garantie de 5 ans
- Prix élevé pour un ventirad
- Accès à la RAM pas évident
- Tournevis long non fourni
Connu pour ses solutions haut de gamme, Corsair entend faire parler de lui dans le monde du refroidissement CPU et propose, ni plus ni moins, de concurrencer le Noctua NH-D15 véritable star du monde du ventirad. Pour être honnête, il y parvient… plus ou moins.
Pour la partie moins, il est dans les mêmes tarifs que le produit Noctua. Dommage, mais Corsair n’est connue pour casser les prix. Autre regret, la marque ne fournit pas tous les accessoires nécessaires pour monter son ventirad. Ainsi, sans tournevis cruciforme très long, il sera délicat de serrer les deux vis principales. Dommage, un tel accessoire ne coûte pas grand-chose.
En revanche, pour la partie plus, impossible de ne pas être satisfait par les performances de l’A115. Alors c’est vrai, il ne fait pas vraiment mieux que le NH-D15, mais il est équivalent dans à peu près tous les secteurs et – exception faite de l’outillage – se montre plus simple à mettre en place avec, notamment, des ventilateurs sur glissière, redoutables. Le Corsair A115 est-il le meilleur ventirad sur le marché ? Peut-être pas, mais il est tout proche.
Dark Rock Pro 5
- Excellents design et finitions
- Montage simplifié au maximum
- De bonnes performances
- Nuisances sonores contenues
- Trois ans de garantie
- On a du mal avec les 270 Watts
- Ventilateur 135 mm peu commun
Le monde du ventirad est difficile à bousculer. Ces refroidisseurs pour processeurs donnent un peu l’impression que l’innovation est difficile après des années de perfectionnement. Le Dark Rock Pro 5 vient au moins grandement simplifier la procédure de montage. Le design est presque parfait et les finitions, exemplaires, rendent les choses très faciles.
Il convient de disposer d’un grand boîtier pour loger ses 168 mm, mais la compatibilité avec la RAM et les VRM est excellente. La garantie de 3 ans est un atout et le réglage quiet/performance est appréciable. Côté performances, on sent que ce ventirad a de la puissance, mais il sera difficile d’éviter complètement le throttling sur les processeurs Intel les plus gourmands.
Sachez que des phases de throttling de quelques secondes n’auront pas d’incidence sur les performances de votre PC. On regrette juste l’affichage, en gros par be quiet!, du « 270W TDP ».
Les réponses à toutes vos questions pour choisir le meilleur ventirad
Vous pouvez certes vous contenter de notre sélection et de prendre le modèle que nous qualifions de « choix de la rédac ». Vous pouvez aussi chercher à creuser la question et, pour ce faire, voici quelques clés afin de pouvoir appréhender cette quête de la perle rare du refroidissement.
Quelle compatibilité avec quel(s) processeur(s) ?
Alors que les habitués y verront une « évidence », il faut savoir que tous les modèles de ventirads ne peuvent fonctionner avec tous les processeurs sur le marché. Pire encore, même en restant chez AMD ou chez Intel, il n’est pas certain que les ventirads puissent être interchangeables. Pour faire simple, disons qu’au moment de prendre processeur et solution de refroidissement, il faut vérifier ce que l’on appelle le socket, autrement dit le support du processeur.
À l’heure actuelle, les sockets les plus courants sont l’AM4 pour les Ryzen d'AMD et le LGA1200 chez Intel, mais on trouve encore des versions plus anciennes et de nouvelles générations arrivent régulièrement : AMD se prépare à sortir l’AM5 (LGA1718) avec ses Ryzen 7000 tandis qu’Intel a lancé le LGA1700 en novembre 2021 et nous ne parlons même pas ici des modèles plus « professionnels » qui viennent encore compliquer un peu les choses. En fonction du processeur retenu, cherchez son socket et cela vous permettra de savoir quelles cartes mères peuvent l’accepter et vers quels ventirads vous tourner pour un refroidissement adapté.
Notez enfin que de nombreux ventirads sont parfaitement capables de fonctionner sur un grand nombre de plateformes, de sockets. Ils ne sont pas nécessairement à privilégier dans la mesure où on ne change pas de machine tous les quatre matins, mais entre deux options, la polyvalence reste un atout. De plus, sachez que des constructeurs assurent le suivi de leur produit et des marques comme Noctua ont pris l’habitude de sortir des kits pour prendre en charge de nouveaux sockets.
Quels matériaux et quelle(s) technologie(s) mises en œuvre ?
La question des matériaux nous fait déjà entrer dans le vif du sujet et aborde des considérations peut-être un peu trop techniques pour certains utilisateurs. Reste qu’il est important de bien comprendre pourquoi tous les ventirads ne se valent pas. On aurait tendance à croire que plus le produit est imposant et mieux il rafraîchira notre processeur. Hélas, ça serait trop facile et les choses sont plus complexes que cela.
Pour simplifier, un ventirad est composé d’une base dont le matériau aura un impact direct sur sa conductivité thermique : l’aluminium est moins onéreux, mais aussi moins efficace que le cuivre. Ce dernier se reconnaît évidemment par sa couleur « cuivrée », mais certains constructeurs aiment à employer ce métal « nickelé », il apparaît alors couleur argent. Attention toutefois, il n’existe pour ainsi dire plus de ventirad entièrement en cuivre comme par le passé : le plus souvent, les ailettes qui achèvent de dissiper la chaleur sont en aluminium.
À côté des matériaux, évoquons également un aspect plus technologique. Aujourd’hui, la plupart des ventirads intègrent effectivement des caloducs, ces petits tubes contenant un fluide caloporteur permettant d’améliorer la dissipation, et donc le refroidissement. Les meilleurs ventirads sont toutefois dotés de caloducs plus nombreux et de plus gros diamètre. Vous vous en doutez, que ce soit par le cuivre, les caloducs ou les deux, ces meilleurs ventirads sont aussi sensiblement plus chers.
Quelles dimensions ? Attention à l’espace disponible
Nous l’avons sous-entendu au moment de parler des matériaux, mais nous ne le traitons qu’ensuite, car la taille d’un ventirad n’est pas un indicateur suffisant de son efficacité. De la même manière et alors que plusieurs formes se disputent les faveurs des constructeurs, il est difficile de vous conseiller une conception « nécessairement plus efficace » que les autres.
Aujourd’hui, la tendance est de privilégier de très imposantes « tours » de dissipation associées à un ou deux ventilateurs de 120 voire 140 mm pour des ventirads destinés aux CPU exigeants. Toutes les grandes marques disposent de tels modèles et ils sont presque toujours associés à du cuivre et de nombreux caloducs. Ce format imposant « tour » occupe cependant une place non négligeable dans le boîtier du PC même si le problème de l’espace disponible peut concerner tous les ventirads.
Au moment de choisir, il faut faire attention aux dimensions du ventirad : n’est-il pas trop haut pour votre boîtier, notamment sur du micro-ATX / mini-ITX ? Cela dit, il faut aussi prendre garde à la conception de la carte mère : les dissipateurs présents sur les VRM ne bloqueront-ils pas la pose du ventirad ? Ce dernier ne risque-t-il pas de recouvrir les ports DIMM ? Oui, il faut aussi faire attention à la hauteur des barrettes de DDR, surtout si elles intègrent des dissipateurs à LED !
Quelles performances en attendre ? Et ce TDP alors ?
En évoquant les performances, nous touchons aux limites des conseils que nous pouvons vous donner ici. En effet, il est très difficile de déterminer l’efficacité ou les performances d’un ventirad simplement en jetant un œil à sa fiche technique d’autant que les fabricants ne nous donnent que rarement toutes les informations dont ils disposent. Sachez par exemple que ce fameux TDP maximum n’est pas souvent communiqué.
Pour faire simple, le TDP est une valeur qui permet d’avoir une idée du dégagement thermique maximal d’un processeur. Puisqu’ils font des tests sur tous leurs produits, les fabricants de ventirads savent très bien si tel modèle est capable de rafraîchir correctement tel processeur. Certains très honnêtes précisent sur leurs boîtes quel « TDP max » est pris en charge par leur ventirad et il convient alors de rechercher la même information pour votre processeur.
Si les deux valeurs collent, vous êtes bons. En revanche, si vous n’avez pas cette information, vous n’aurez alors d’autre choix que de consulter nos tests de refroidisseurs et ceux de nos confrères pour voir ce qu’il vous faut. Attention cependant, les tests ne sont généralement pas conduits sur tous les modèles de processeurs. Il faudra donc essayer de voir si votre processeur risque d’être plus ou moins chaud que celui utilisé sur le test consulté.
Quel est intérêt de ces LED RGB ?
La conception en « tour » d'un ventirad, le nombre et la position des ventilateurs ont un impact direct sur l'efficacité du refroidisseur. Il en va de même pour le choix entre aluminium et cuivre et, de manière plus générale, pour tout ce qui a trait au design « technique » du refroidisseur.
Pour autant, il est un élément un peu particulier qu'il nous faut tout de même évoquer : la question des LED RGB. Le sigle RGB est là pour red / green / blue, autrement dit les trois couleurs (rouge / vert / bleu) utilisées en informatique pour créer toutes les autres. Sur ce point-là, tous les refroidisseurs ne se valent pas.
Le design de certains ventirads fait largement usage de ces LED et d'autres en sont totalement dépourvus. Inutile de tourner autour du pot : cela n'aura aucune influence sur le comportement ou l'efficacité du refroidisseur. Ce n'est toutefois pas une question à négliger dans la mesure où cela augmente souvent le coût du ventirad et cela peut compliquer sont montage dans le boîtier du fait de câbles en plus.
Quelles nuisances sonores faut-il craindre ?
Terminons ces quelques points à surveiller par un élément souvent « passé sous silence », sans mauvais jeu de mots. En effet, comme leur nom l’indique, les ventirads sont composés d’un radiateur et d’un ventilateur… voire parfois de deux ventilateurs. Des ventilateurs qui soufflent plus ou moins fort en fonction de l’échauffement du processeur et des réglages que vous aurez préalablement définis dans le BIOS ou sous Windows : il reste toutefois possible de laisser ça en automatique en particulier sur les ventilateurs sont dits PWM.
Bien sûr, plus un ventilateur tourne vite et moins il est silencieux, mais à ce petit jeu, tous ce ne sont pas égaux, loin de là même. Certains ventilateurs sont ainsi connus pour parvenir à déplacer de gros volumes d’air sans monter dans les tours. Là, les ventilateurs de 140 mm sont plus efficaces que les modèles de 92 mm. Il y a bien sûr quelques exceptions, mais les plus grands ventilateurs sont généralement à privilégier de même que les ventilateurs PWM qui, dotés d'une prise 4 broches, peuvent être régulés par le PC.
Pour en avoir le cœur net, il faut se tourner vers les documentations techniques. On y trouve le débit du ventilateur, mais aussi sa vitesse de rotation minimale / maximale et les nuisances sonores qui en découlent. Hélas, il est impossible de comparer les valeurs d’un constructeur avec celles d’un autre, les conditions de test n’étant pas identiques. Nous vous conseillons donc de lire des tests détaillés, mais vous ne pourrez pas plus les comparer entre eux pour la même raison de conditions de test.
Et la pâte thermique, on en parle de la pâte thermique ?
C’est vrai, nous allions presque « oublier » un point pourtant important. La plupart des ventirads disposent soit de ce que l’on appelle un pad thermique déjà en place au niveau de la base : ce pad sera en contact direct avec le processeur et servira à conduire la chaleur depuis la puce vers le ventirad en lui-même. Certains constructeurs préfèrent livrer un tube de pâte thermique que certains utilisateurs préfèrent ne pas utiliser.
Le pad thermique et la solution la moins efficace pour conduire la chaleur, mais c’est aussi la moins onéreuse donc sur un ventirad à petit prix, on s’en contentera. En revanche, lorsque l’on investit plus de 60 euros dans la solution de refroidissement, on peut vouloir quelque chose très efficace. De plus, pad ou pâte ne durent pas indéfiniment et après maximum quelques années, il faut clairement en envisager le remplacement… en achetant sa propre pâte.
Problème, la question de la pâte justifierait à elle seule tout un article. Pour faire simple, disons qu’à moins de bien s’y connaître, il faut éviter la pâte dite « métallique » ou « argent » car elle ne conduit pas que la chaleur, mais aussi l’électricité : une pose imprécise et s’en est terminé de votre PC ! Pour le reste, disons qu’avec des marques comme Arctic, Cooler Master, Noctua ou Thermal Grizzly, on ne peut pas se tromper : regardez ensuite regarder des vidéos pour voir comment l’appliquer.