Mercedes-Benz a publié une étude de l'empreinte écologique de son SUV électrique EQC, à l'aune de ses émissions de dioxyde de carbone à travers l'ensemble du cycle de vie du véhicule. Le constructeur en profite également pour partager ses ambitions, à horizon 2039, pour réduire son impact sur l'environnement.
Le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz, propriété du groupe Daimler, entend prouver son implication en faveur du développement durable. La marque a ainsi lancé, il y a quelques mois, un SUV électrique nommé EQC. Elle va désormais plus loin dans la démarche en publiant une série de données sur son empreinte carbone.
Une fabrication énergivore
L'entreprise a ainsi procédé à une « étude environnementale à 360° » de son modèle, c'est-à-dire sur tout son cycle de vie : de l'extraction des matières premières à son recyclage, en passant par sa production et son utilisation. Le tout sous la surveillance de TÜV Süd, un organisme de contrôle indépendant allemand.Sans surprise, le bilan met en lumière l'influence de la provenance de l'électricité sur l'empreinte écologique. En l'état actuel, des prémices de sa fabrication à sa fin de vie, l'EQC entraînera l'émission de 32,4 tonnes de CO2, une quantité qui se répartit assez équitablement entre sa production et son utilisation.
En ce qui concerne l'étape de construction, Mercedes-Benz admet qu'elle provoque le rejet de davantage de dioxyde de carbone que dans le cadre d'un véhicule plus traditionnel. Cela s'expliquerait par la grande quantité d'énergie nécessaire à la production des batteries du SUV électrique. En l'occurrence, la fabrication serait responsable de l'émission de 16,4 tonnes de CO2. D'où l'importance d'alimenter les usines avec des sources d'énergie renouvelable, ce que l'entreprise souhaite mettre en place d'ici 2022.
Objectif neutralité d'ici 2039
Ensuite, l'utilisation du véhicule, que le constructeur estime à un total de 200 000 km, implique le rejet de 16 tonnes de dioxyde de carbone, avec le mix énergétique actuel. Mais, d'après Mercedes-Benz, en ayant recours à une électricité verte pour recharger la voiture, cela permettrait de faire baisser les émissions à seulement 0,7 tonnes. Pour une empreinte carbone totale qui s'élèverait alors à 17,1 tonnes de CO2 rejeté.L'entreprise souhaite donc poursuivre ses efforts écologiques, dans le cadre de sa stratégie « Ambition 2039 ». Elle a également présenté d'autres actions à venir, telles que le recours plus fréquent à des matériaux économes en ressources (matières premières renouvelables, plastiques recyclés...) ou la réutilisation des batteries. Son objectif : proposer au public un parc automobile entièrement neutre en carbone d'ici 2039.
Source : Daimler