Mercedes calcule l'impact environnemental de son EQC en considérant la provenance de l'électricité

Bastien Contreras
Publié le 14 novembre 2019 à 15h43
Empreinte carbone Mercedes-Benz EQC
© Daimler

Mercedes-Benz a publié une étude de l'empreinte écologique de son SUV électrique EQC, à l'aune de ses émissions de dioxyde de carbone à travers l'ensemble du cycle de vie du véhicule. Le constructeur en profite également pour partager ses ambitions, à horizon 2039, pour réduire son impact sur l'environnement.

Le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz, propriété du groupe Daimler, entend prouver son implication en faveur du développement durable. La marque a ainsi lancé, il y a quelques mois, un SUV électrique nommé EQC. Elle va désormais plus loin dans la démarche en publiant une série de données sur son empreinte carbone.

Une fabrication énergivore

L'entreprise a ainsi procédé à une « étude environnementale à 360° » de son modèle, c'est-à-dire sur tout son cycle de vie : de l'extraction des matières premières à son recyclage, en passant par sa production et son utilisation. Le tout sous la surveillance de TÜV Süd, un organisme de contrôle indépendant allemand.

Sans surprise, le bilan met en lumière l'influence de la provenance de l'électricité sur l'empreinte écologique. En l'état actuel, des prémices de sa fabrication à sa fin de vie, l'EQC entraînera l'émission de 32,4 tonnes de CO2, une quantité qui se répartit assez équitablement entre sa production et son utilisation.


En ce qui concerne l'étape de construction, Mercedes-Benz admet qu'elle provoque le rejet de davantage de dioxyde de carbone que dans le cadre d'un véhicule plus traditionnel. Cela s'expliquerait par la grande quantité d'énergie nécessaire à la production des batteries du SUV électrique. En l'occurrence, la fabrication serait responsable de l'émission de 16,4 tonnes de CO2. D'où l'importance d'alimenter les usines avec des sources d'énergie renouvelable, ce que l'entreprise souhaite mettre en place d'ici 2022.

Objectif neutralité d'ici 2039

Ensuite, l'utilisation du véhicule, que le constructeur estime à un total de 200 000 km, implique le rejet de 16 tonnes de dioxyde de carbone, avec le mix énergétique actuel. Mais, d'après Mercedes-Benz, en ayant recours à une électricité verte pour recharger la voiture, cela permettrait de faire baisser les émissions à seulement 0,7 tonnes. Pour une empreinte carbone totale qui s'élèverait alors à 17,1 tonnes de CO2 rejeté.


L'entreprise souhaite donc poursuivre ses efforts écologiques, dans le cadre de sa stratégie « Ambition 2039 ». Elle a également présenté d'autres actions à venir, telles que le recours plus fréquent à des matériaux économes en ressources (matières premières renouvelables, plastiques recyclés...) ou la réutilisation des batteries. Son objectif : proposer au public un parc automobile entièrement neutre en carbone d'ici 2039.

Source : Daimler
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (6)
blackdoor

Toujours la même communication des constructeurs allemands : les chiffres ne sont pas détaillés et sont invérifiables. On va continuer encore longtemps à accepter ce genre de com ? demandez à Mercedes de communiquer un rapport détaillé pièce à pièce ! je suis sûr qu’il ne le feront jamais car tout est bidonné.

Blackalf

C’est à la mode, tout le monde fait des annonces fracassantes pour essayer de montrer qu’ils ont l’intention de faire un tas de choses et qu’ils se sentent concernés par les grands problèmes de notre temps…annonces dont on ne pourra généralement vérifier la véracité que dans de nombreuses années neutre

Mais ce qui est particulièrement hypocrite dans le cas de Mercedes, c’est qu’ils ont mis au point le moteur DiesOtto il y a 12 ans*, un moteur réunissant les avantages du moteur essence et du moteur diesel avec à la clé moins de rejets**…mais qu’ils ne l’ont jamais commercialisé en série, préférant vendre ce qui se vendait : des Diesel

  • annonce en 2007 :

** oui, la même chose que Mazda a fait avec son Skyactiv X, sauf que eux le commercialisent bel et bien et que dans les années à venir des déclinaisons avec plus ou moins de cylindrée et/ou de puissance apparaîtront sur toute la gamme ^^

wiwiLo

Mes oui 16.4 tonnes de co2 pour produire ce gros machin inutile. quand une une pgeot 308 de 1300 kg et sans batterie coute 18 tonnes de co2 à produire. En dehors des villes et avec des modèles compact l’électrique reste une grosse connerie.

Nmut

Si mes souvenirs sont bons, les moteurs Mercedes utilisent toutes les innovations du DO (injection directe très haute pression, downsizing, turbo), sauf la compression variable qui ne génère pas de gains significatifs sur la conso mais surtout une perte de fiabilité et du poids supplémentaire. A l’époque, on ne considérait que le CO2 (pollution à long terme) et pas la pollution à court terme (particules fines et NOx plus importantes avec la compression variable).

Nmut

J’ai la flemme de rechercher mais il me semble que tu as fait une typo qui plante ton comm. Ca ne doit pas être 18 tonnes de CO2 pour la 308, sauf si tu inclus quelques dizaine de milliers de km (18 tonnes de CO2 équivaut +/- à 6000L donc environ 100 000km)… :stuck_out_tongue:

mikki91

À l’époque les moteurs diesels étaient pénalisés par apport aux moteurs essences,

La voiture à moteur à combustion peinait à prendre de la vitesse et était en souffrance pour vaincre une côte, la tare des injecteurs était en moyenne de 110 bars.

Ce type de moteur était lent (±500 TPM) Une pompe à injection mécanique suffisait pour distribuer le carburant dans un l’ordre préétablis à chaque cylindre, une partie de ce carburant n’était pas exploité et finissait dans le pot d’échappement.

De cette époque à nos jours, des progrès considérable de la recherche de motorisation ont inversé la tendance (injection directe, injecteurs aux tarage de 2500 bars, suppression de la pompe à injection mécanique donnant sa place à un calculateur qui gère la quantité exact de carburant en temps réel avec récupération des gaz non brûlés. (Système PAF comprenant un filtre à particules fines) Tout cet ensemble fait du moteur diesel d’aujourd’hui, un moteur moins polluant que le moteur essence, ce dernier a d’ailleurs toujours rejeté plus de Co² que le moteur diesel, ça, on ne peut pas le dire…

Dans tous les cas, l’industrie automobile a vraiment évolué, tant pour les moteurs thermiques que pour le reste, sécurité, aide à la conduite etc.

Le gouvernement a décidé de donner un coup de pouce à cette industrie (Française) il a décidé de changer le parc automobile en changeant d’années en années les normes devenues pratiquement impossible à respecter, cela pour passer à la motorisation électrique (sans parler de la pollution déplacée) Ce n’est donc que des raisons économiques, mettant sur le dos le bien être de la planète.

Ça tombe à pic, plus il y a de manifestations pour « sauver la planète » et plus sont les mesures sont contraignantes…

Cette bonne vieille terre, âgée de 4.5 milliards d’années a bien eut des changements climatiques et saisonniers, allant d’un extrême à l’autre…

Ceci dit, soyons en ce sens respectueux de notre environnement, tout simplement.

Bien cordialement.

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles