Meta se sera démenée pour que cela ne soit pas le cas, mais l'entreprise a enfin cédé. La société mère de Facebook et Instagram a accepté de respecter de ne plus diffuser des publicités ciblées sans le consentement de ses utilisateurs au sein de l'Union européenne.
Les contestations juridiques se seront déroulées sur cinq ans, mais la décision est tombée. L'entreprise Meta s'est pliée aux exigences de l'UE en matière de protection des données. Si l'on en croit le Wall Street Journal, elle s'est engagée à solliciter le consentement clair de ses usagers avant de leur proposer la diffusion de publicités personnalisées. Une assez bonne nouvelle pour les personnes qui saturaient de voir apparaître des pubs en boucle dans leurs résultats de recherche sur leurs réseaux sociaux.
Un refus du ciblage publicitaire simplifié
Lorsqu'il était question d'utiliser les applications de Meta - Facebook et Instagram plus précisément - les utilisateurs étaient placés devant des options très limitées pour accepter ou non les publicités ciblées. Deux choix seulement étaient disponibles. Le premier, accepter que les applications collectent de manière extrêmement invasive les données, ce qui servait ensuite au ciblage publicitaire. Le deuxième, refuser le ciblage, mais il fallait dans ce cas se coltiner un formulaire très fastidieux à remplir pour que ce refus soit pris en compte. Une manœuvre volontairement complexifiée par Meta pour que la plupart des personnes choisissent la première option.
Si les sources proches des négociations entre les régulateurs de l'UE et Meta disent vrai, ce ne sera désormais plus le cas. L'entreprise s'est engagée à simplifier le mécanisme de consentement en le rendant plus transparent. Ainsi les utilisateurs de l'UE pourront simplement cocher « oui » ou « non » au moment où il leur sera demandé d'accepter le ciblage publicitaire.
Un changement motivé par les évolutions réglementaires
Meta n'a évidemment pas pris cette décision de bon cœur, et celle-ci est en partie le résultat des évolutions réglementaires en Europe. L'entreprise avait d'abord contesté cette obligation en matière de consentement. Cependant, après s'être fait récemment taper sur les doigts en Norvège sur le sujet de protection des données et de la publicité ciblée (une menace d'amende de 90 000 euros par jour, ça calme !), Meta a remis en question son approche. Faisant face à une pression croissante des groupes de défense des droits des consommateurs et des différents régulateurs, Meta a donc baissé sa garde.
Cette décision aura nécessairement une influence sur les revenus publicitaires de Meta, mais il n'y a pas trop de soucis à se faire en ce qui concerne la santé financière de l'entreprise. Dans tous les cas, il est toujours rassurant de voir que ces entreprises qui ne respectent pas les lois en vigueur se font parfois rattraper. Même si ce n'est pas toujours le cas, toute victoire pour le consommateur est bonne à prendre.
- Des interactions faciles par de nombreux canaux (publications, Stories, messagerie, etc.)
- Un réseau social adapté aux préférences des utilisateurs dans la gestion de leur compte
- De nombreux types de contenus à créer, à partager et à consulter
Source : Ars Technica