La RATP commande 800 bus électriques pour remplacer sa flotte Diesel

Grégoire Huvelin
Publié le 10 avril 2019 à 21h04
Bus électrique RATP

Un appel d'offres de 800 bus électriques a été attribué à trois entreprises dans le cadre de la transition énergétique entamée par la RATP. Il s'agit à ce jour de la plus grosse commande mondiale d'équipements de mobilité urbaine électrique.

« L'objectif est de disposer en 2025 de deux tiers de centres bus électriques et un tiers de centres bus au biogaz » : la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a une vision claire et précise de sa stratégie à court terme appliquée à la région Île-de-France. Et pour ce faire, un appel d'offre de 400 millions d'euros a été attribué à trois acteurs du secteur que sont HeuliezBus, Bluebus/Bolloré et Alstom/Alstom Aptis.

150 nouveaux bus électriques dès 2020

Le trio va ainsi recevoir un lot identique composé de 133 millions d'euros, lesquels serviront à construire et déployer pas moins de 800 nouveaux bus électriques de 12 mètres entre 2020 et 2022. Une première commande de 150 modèles débarquera dans les rues de Paris d'ici un an. Comme le précise un communiqué de presse officiel, l'ensemble de cette opération est financée par Île-de-France Mobilités.

« Il s'agit d'une étape majeure pour la RATP, l'équipement massif du parc en bus électriques étant emblématique de son ambition de devenir un acteur incontournable de la transition énergétique dans le secteur du transport public », a déclaré Catherine Guillouard, Présidente-directrice générale de l'entreprise publique. Ici, il s'agit d'ailleurs du plus important appel d'offres européen de commande de bus électrifiés.

Une flotte qui s'électrise au fil des années

« Pour les accueillir, l'entreprise est mobilisée pour relever un challenge industriel dans des délais très contraints, l'adaptation de ses 25 centres bus, dont 12 sont déjà en transformation », a ajouté Catherine Guillouard.

De son côté, la RATP a d'ores et déjà débuté sa transition énergétique : 950 bus hybrides, 140 bus bioGNN et 83 bus électriques composent actuellement sa flotte de 4 700 bus. En 2019, 77 autres bus électriques et 50 nouveaux bus bioGNV s'inviteront à la fête.
Grégoire Huvelin
Par Grégoire Huvelin

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Commentaires (10)
rexxie

Cool!

Hellobye

J’aime beaucoup les bus électriques. En tant que gros marcheur, ils font du bien à mes oreilles et à mes poumons. Après il y a le problème de l’origine de l’électricité…

Faisduvelo

Avant de se poser la question de l’origine de l’électricité, il faut déjà se poser la question de la quantité d’énergie consommée. Avec un moteur électrique, on peut tabler sur un rapport de 1/4 par rapport à un diesel grâce au couple constant du moteur électrique et surtout grâce à la régénération lors des ralentissement.
Dans ces conditions, même si l’électricité était fournie par un groupe électrogène diesel avec un rendement moyen de 30%, ce serait encore triplement rentable :

  • moins d’énergie totale consommée
  • un diesel qui tourne à régime stabilisé et en statique peut être beaucoup plus facilement dépollué qu’un diesel embarqué sur un véhicule (problème de poids et d’encombrement du matériel de dépollution)
  • possibilité de choisir le lieu d’émission de la pollution et possibilité rapide de changer de méthode de production
pagnelli

Bonjour à tous toujours un petit texte dictée au Google assistante désolée pour les fautes.

Mon avis sur le sujet c’est que la révolution des transports en commun en ville viendra par des minis plus autonome sur des trajets beaucoup plus flexible ça sera la fin des lignes fixes classique où on transporte 100 personnes d’un point A à un point b.

on aura du minibus à la demande avec des trajets optimisé pour récupérer des passagers et en déposer directement devant leur point de destination.

comme à une époque où il y avait 10 cabines téléphoniques les unes à côté des autres car personne n’avait le téléphone puis les cybercafés où tout le monde allait se connecter puisque personne n’avait de connexion à la maison aujourd’hui fini les cabines téléphoniques et tout le monde à sa connexion Internet personnelle.

Qu’en pensez-vous ?

keyplus

bonne nouvelle pour les riverains des arrêts de bus
fini le bruit et odeur
n oublions pas que le bruit est la nuisance numéro 1

le-tof

très bien, ça diminuera la pollution sur paris

philouze

“Après il y a le problème de l’origine de l’électricité…”
si on considère qu’une électricité à 0.09kg/co2 par kWh est un problème.
ou que 3000 m3 de déchets “haute activité à vie longue” est un problème (face aux 40 milliards de tonnes de co2 générés par les “autres origines de l’énergie”)

de deux maux, choisir le moindre.

iosandroid

Ne pas oublier que en France notre énergie est en majorité nucléaire et que ces bus rouleront au final à l’uranium au lieu du diesel ce qui n’est pas beaucoup mieu surtout si on ajoute les pollutions durables des sol dans les pays d’où viennent les matières premières pour ces batteries. La pollution est juste déplacée mais en aucun cas réduite.

drissoun

400M€ pour 800 bus, ca fait 500 000€ par bus ! Il n’y a que moi que ça choque ? Un rapide recherche m’indique qu’un bus de ville moderne (diesel) coûte environ 200k€. On parle donc d’une grosse batterie + quelques moteurs électriques pour 300k€? (sans avoir dégrevé le coût du moteur diesel)

lumberood

Cela me semble très compliqué à mettre en place, dans un futur proche du moins. Je ne connais pas les chiffres, mais le nombre de personnes qui empruntent une ligne de bus dans une journée doit être énorme. Imagine si chacune de ces personnes a sa propre demande d’emplacements de pose/dépose? Il faudrait un parc roulant constitué quasi-exclusivement de navettes/minibus pour pouvoir répondre à cette demande tout en conservant une bonne circulation. Le parallèle avec le téléphone et internet n’est pas très pertinent, puisque des enjeux d’optimisation de la circulation (place prise par les véhicule et temps de trajet interviendraient. Car si la navette transporte même 15 personnes, avec chacune une destination customisée, imagine le temps perdu avec les détours et chaque arrêt. C’est peut-être faisable après un minimum de réflexion, mais avec une circulation exclusive pour ces navettes (pas près d’arriver) et en multipliant leur nombre (ce qui revient un peu à la situation actuelle, avec des véhicules en surnombre)

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