À Londres, les bus électriques seront équipés d'un avertisseur sonore de sécurité cet automne. Et les dernières propositions en la matière font débat.
L'un des aspects intéressants du transport électrique est son relatif silence, diminuant la pollution sonore souvent insupportable, notamment dans les grandes villes. Mais ce silence qui accompagne tout véhicule électrique peut aussi constituer un danger, notamment pour les piétons et cyclistes qui ne l'entendraient pas arriver. À Londres, les bus électriques vont être équipés de dispositifs de sécurité dans les prochains mois.
Les premières propositions peu convaincantes
Transport of London (Tfl) avait demandé à la société Aecom de produire un son qui puisse être reconnaissable et qui contribuerait à alerter avec efficacité les cyclistes et piétons. Sauf que l'organisme public qui gère les transports en commun de la Ville-Monde a été prévenu de propositions qui pourraient semer la confusion chez les usagers.Certaines propositions constituent par exemple en des bips sonores intermittents, ou autres sons peu convaincants. « Ils nous ont joué un son comme si quelqu'un soufflait des bulles à travers un tuyau », a réagi John Welsman, membre d'une association britannique de chiens-guides pour aveugles et malvoyants. « Cela ne marcherait pas. Il y avait aussi un bip sonore intermittent qui ressemblait à une alerte émise lorsqu'un reçoit un email, avec un bruit qui augmenterait ou diminuerait selon la vitesse du véhicule », a-t-il ajouté, visiblement irrité.
Les usagers militent pour un retour aux sources
D'autres échantillons, que John Welsman a aussi pu écouter, semblaient ressembler à des sons issus de films de science-fiction. Des témoins ont aussi pesté contre les sons diffusés, qui n'ont clairement pas rencontré le succès. En revanche, un retour aux sources teinté de nostalgie est privilégié par l'assistance. « S'ils avaient une version plus silencieuse du son d'un Routemaster, cela pourrait être une bonne idée », propose Gloria Elliot, faisant référence au célèbre bus à étage londonien fabriqué dans les années 60.Les associations de défense des droits des personnes handicapées militent depuis plusieurs années pour que les véhicules émettent un son significatif. Beaucoup militent désormais pour équiper les véhicules électriques d'un système qui imiterait le bruit d'un moteur à combustion interne. Tfl, de son côté, maintient vouloir se conformer à la réglementation, tout en se refusant à imiter le bruit d'un moteur.
La réglementation impose un son continu qui augmente à mesure que le véhicule accélère. Le débat devrait se prolonger durant l'été outre-Manche.
Source : The Guardian