Cela semble contradictoire, et pourtant, c'est la conclusion à laquelle arrive l'étude de ScienceDirect : en moyenne, les utilisateurs de vélos électriques dépenseraient davantage d'énergie que les utilisateurs de vélos conventionnels.
L'étude, rendue possible par les ventes de plus en plus importantes de modèles à assistance électrique, montre que cela est dû, en premier lieu, au comportement de chaque cycliste. La longueur ou la durée des trajets, par exemple, seront ainsi différents entre un utilisateur de vélo électrique et un autre préférant un modèle « standard ».
Des données pour tous
L'étude s'est appuyée sur un sondage en ligne adressé à des résidents de sept grandes villes européennes : Barcelone, Anvers, Londres, Örebro, Rome, Vienne et Zurich. Les participants, soit 10 722 personnes au total, avaient tous au moins 18 ans (16 ans pour Zurich).À noter que si l'étude portait en priorité sur le cyclisme, des données ont aussi été collectées sur les conducteurs d'automobiles et sur les habitués de la marche à pied ou des transports en commun. Les informations obtenues ont donc été classées en trois catégories : les cyclistes, les « e-cyclistes » et les non-cyclistes. L'étude nous apprend notamment que la moitié des e-cyclistes ont réduit l'usage de la voiture ou du vélo traditionnel, mais aussi que 36% d'entre eux ont réduit leur utilisation des transports en commun.
Pédaler électrique est-il vraiment plus sain ?
De toutes ces données, il ressort que sur une semaine-type, les utilisateurs de vélos électriques utilisent davantage ce dernier que leurs homologues à vélos « standards ». L'étude utilise une unité, le Metabolic Equivalent of Task, qui mesure en minutes le temps d'utilisation du mode de transport attribué. Elle fournit également le nombre de jours durant lequel au moins 30 minutes d'activités physiques ont été effectuées : sur une semaine, 4,2 jours en moyenne atteindraient cet objectif pour les « e-cyclistes », contre 4,0 pour les utilisateurs de vélos non-électriques.Le rapport conclut ainsi sur un élément important : l'utilisation d'un vélo électrique amènerait finalement à dépenser davantage d'énergie qu'avec un vélo ordinaire, parce qu'il incite à l'utiliser plus longtemps. L'étude incite donc à « accepter les vélos électriques en tant que mode de transport sain et écologique, en fonction des modes de déplacement des e-cyclistes et du moyen de transport qui a été délaissé ».
Pourtant, la question de l'impact environnemental des vélos électriques reste ouverte. Dans le domaine des déplacements urbains, une autre étude vient précisément de pointer les trottinettes électriques comme étant 42 fois plus polluantes que le métro. Qu'en est-il des vélos électriques ?
Source : Electrek