La société spécialisée dans les trottinettes électriques Lime est en train de récupérer les actifs de la start-up Boosted. De cette dernière, qui s'était concentrée sur le développement de skateboards électriques, Lime a acquis cinq brevets le 15 avril.
D'anciens employés de Boosted ont également déclaré que Lime travaillait depuis fin 2019 à acquérir la propriété intellectuelle de Boosted.
Les employés passent chez Lime
Ces employés ont fait leurs déclarations à la rédaction de The Verge, qui signale que « peu après la parution de cet article, le co-fondateur et ancien P.D.-G. de Boosted Sanjay Dastoor - qui a quitté l'entreprise il y a plus d'un an - a publié un message sur le subreddit de Boosted ».L'ancien dirigeant y affirme : « Lime a acheté tous les actifs et la propriété intellectuelle de l'entreprise. Pour autant que je sache, cela comprend les fichiers de conception, les logiciels et le code, les diagnostics, les pièces et l'équipement de test ». Il ajoute : « Lime semble également avoir pris possession de tout au siège de Boosted à Mountain View, y compris l'accès au bâtiment ».
À l'heure actuelle, il resterait quelques employés chez Boosted, et selon The Verge, il n'est « pas clair » que la société reprendra l'ensemble de l'équipe. Mais pour le moment, au moins cinq employés de Boosted sont déjà passés chez Lime. Parmi eux, et d'après des données collectées sur LinkedIn, on trouve un ingénieur en conception mécanique qui serait actuellement en train de travailler sur un modèle électrique assis, comme ce que l'on a pu voir chez Juiced ou Super 73.
Une dette en millions de dollars
La fin de Boosted est donc actée. Les premiers signes sont apparus l'année passée, lorsque la société a enregistré ses premiers défauts de paiement à ses fournisseurs, une accumulation de plaintes de la part de ses clients ainsi que le départ de ses cadres. Egalement touchée par la guerre économique menée par l'administration Trump, l'entreprise a déclaré au début du mois de mars qu'elle licenciait la plupart de ses employés et qu'elle cherchait un acheteur. Selon les deux employés, qui ont fait leurs déclarations à The Verge sous couvert d'anonymat, Yamaha a fait une proposition l'année dernière, mais celle-ci a été refusée.Le montant exact de la dette de Boosted reste inconnu, mais elle se chiffrerait en millions de dollars. Certains de ses fournisseurs ont déjà entrepris de poursuivre la société en justice. L'un d'eux a lancé une action début mars, réclamant plus de 55 000 dollars de factures impayées. Depuis le 30 mars, Boosted est également poursuivi par l'agence créative Underbelly, qui a repensé son site web. Elle lui réclame 80 000 dollars.
Mais pour Lime, qui récupère les lambeaux de Boosted, tout n'est pas rose non plus. Face au coronavirus, la société a annoncé la mise en suspens de son service dans 23 pays.
Source : The Verge