Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ? Est-ce une Apple Watch ? Non, c’est l’Amazfit GTS ! Aux côtés de ses acolytes Bip S et Bip Lite de même format et chez la même marque, ce traqueur d'activité aux formes étrangement familières vient titiller les montres connectées sport avec un prix très attractif et de nombreuses fonctionnalités dédiées à la santé. Mais dans un marché toujours plus saturé en objets connectés, a-t-il vraiment de quoi se démarquer ? Réponse dans notre test.
- Prix attractif
- Très bon écran AMOLED
- Autonomie généreuse
- Amazfit OS très simple d'emploi
- Fonctions connectées minimalistes
- Interface mal traduite
- Précision limitée des relevés corporels
- Application perfectible
Amazfit, filiale de Xiaomi dédiée aux smartwacthes, nous a proposé de tester son traqueur d’activité GTS. Commercialisé à 129€ sur Amazon, ce dernier vise à proposer un rapport qualité/prix imbattable sur ce segment.
Ce n’est d’ailleurs pas le premier coup d’essai d’Amazfit en la matière. La marque possède en effet dans son catalogue deux appareils très similaires en fonctionnalités : le Bip Lite à 49€ et le Bip S à 69€. Le GTS se démarque toutefois avec un écran plus large utilisant la technologie AMOLED. Justifie-t-il cependant un prix presque deux fois plus élevé que ses comparses ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans ce test.
Amazfit GTS : fiche technique
Nous n’allons pas vous faire l’affront d’une énième présentation d’Amazfit. Alors nous irons à l’essentiel en vous précisant que l’objectif principal de la marque est de tirer les prix vers le bas, tout comme le fait Xiaomi avec les smartphones.
Mais prix bas ne signifie pas forcément spécifications de mauvaise qualité, bien au contraire. L’Amazfit GTS se révèle étonnamment bien fourni, la preuve avec la fiche technique :
Boitier 43 mm
Écran 1.65” AMOLED – 348 x 442 px – 341 ppi – Gorilla Glass 3
Bracelets 20 mm interchangeables
Bluetooth 5.0
Capteur de rythme cardiaque
Suivi de 12 sports différents
GPS + GLONASS
Étanche 5 ATM
Batterie 220 mAh
Dimensions : 43,25 x 36,25 x 9,4 mm – Poids : 25 grammes
Amazfit OS – Compatible smartphones Android 5.0 et iOS 10 ou plus
Pour moins de 130€, il faut avouer que c’est très complet. Le gros atout de ce traqueur d’activité est clairement son écran AMOLED, ses homologues se contentant en général de technologies moins avancées.
Pour tout dire, l’Amazfit GTS va plus loin que des ténors plus onéreux comme le Fitbit Charge 4 pour ne citer que lui. Attention quand même, on reste avec un système d’exploitation propriétaire qui se révèle vite très fermé. Bien qu’il en ait l’aspect, l’Amazfit GTS reste avant tout un traqueur d’activité plus qu’une vraie montre connectée.
Design : comme un air de déjà vu
C’était déjà le cas avec le Bip S et le Bip Lite, mais l’Amazfit GTS semble encore plus se rapprocher de l’Apple Watch en termes de design. Remarquez, on pourrait aussi comparer ce traqueur à la défunte Pebble Time Steel dans une moindre mesure…
On a donc un boitier rectangulaire aux bords arrondis. Les bordures sont en aluminium, mais le dos reste en plastique.
Un unique bouton orne le côté droit. Un appui court allume ou éteint l’écran alors qu’un appui long lance le suivi sportif. Il est cependant possible de personnaliser l’action dévolue à ce bouton, ce qui est plutôt sympa !
Contrairement à l’Amazfit T-Rex, on profite ici de bracelets standards de 20 mm. Si jamais le modèle en silicone doux proposé par la marque chinoise ne vous convient pas, vous pourrez en changer pour n’importe quel autre bracelet du marché. C’est toujours bon à savoir en cas de casse.
Au dos, on retrouve le classique capteur de rythme cardiaque, ainsi que deux plots destinés à la charge. L’ensemble est magnétisé afin de ne pas se tromper de sens avec le chargeur.
Une fois au poignet, le traqueur se fait vite oublier avec ses 25 grammes seulement. Tout en finesse, il se montre élégant et discret à la fois. On est loin du look étrange de l’Amazfit Verge et c’est tant mieux !
Écran : une vraie réussite !
Contrairement à ses homologues de la série Bip, le traqueur GTS profite des services d’une dalle AMOLED, qui plus est renforcée en Gorilla Glass 3 comme sur la T-Rex. Non seulement c’est flatteur à l’œil, mais en plus c’est résistant aux chocs. Pour le prix, vous trouverez difficilement mieux !
Avec une belle taille de 1.65”, l’écran de l’Amazfit GTS affiche de très belles couleurs. L’interface fait bien entendu un usage intensif des noirs profonds de l’AMOLED pour faire ressortir les contrastes des couleurs vives. Grâce à la belle définition de l’ensemble, on profite réellement d’une très bonne expérience visuelle.
Pour tout dire, l’Amazfit GTS n’a rien à envier à des smartwatches comme la Fossil Gen 5 ou la Samsung Galaxy Active2 à ce niveau. Même en plein soleil, les informations restent lisibles. On est un petit cran en-dessous des concurrentes citées juste avant, mais vu le prix du GTS on peut difficilement lui reprocher quoi que ce soit !
Un capteur de luminosité ambiante permet un réglage automatique de la puissance d’éclairage. Il se débrouille mieux que sur la T-Rex, malgré une luminosité encore trop forte la nuit. Un conseil : coupez l’allumage automatique de l’écran lors des heures de sommeil.
Système d’exploitation : Amazfit OS égal à lui-même
Depuis sa naissance, la filiale de Xiaomi développe son propre système maison nommé Amazfit OS. Basé sur Android, il s’est progressivement simplifié ces dernières années pour se concentrer sur l’essentiel. On se retrouve donc avec un traqueur très simple d’emploi, mais aux fonctionnalités vraiment limitées.
La navigation au sein de l’interface se fait comme sur les autres montres connectées de la marque chinoise. Tout passe par l’écran tactile, l’unique bouton physique sur le bord du boitier servant de raccourci vers votre application préférée.
L’écran principal affiche un cadran personnalisable. C’est la première fois que nous voyons ça sur une smartwatch de cette marque et il faut bien avouer que c’est très plaisant. Le grand écran permet en effet d’afficher de beaux graphiques et de nombreuses informations sur le cadran principal. D’ailleurs, vous avez le choix entre un modèle analogique ou numérique. Plusieurs dizaines d’autres watchfaces sont aussi téléchargeable via l’application. Malheureusement, ces dernières ne sont pas personnalisables.
Pour accéder aux paramètres rapides, il suffit de faire un glissement de haut en bas. L’écran dédié affiche l’état de la connexion, la batterie restante, l’heure, la météo, l’indice d’UV actuel et vous propose quatre boutons. Ceux-ci servent à activer la torche – l'écran est poussé à fond en blanc – ou la luminosité automatique. Vous pouvez aussi accéder aux réglages du mode Ne Pas Déranger. Enfin, un bouton tactile sert à verrouiller l’écran si nécessaire, par exemple lors d’une immersion du traqueur.
Si vous désirez accéder à plus de paramètres, il faut alors faire un swipe de bas en haut depuis l’écran principal. Une liste apparaît avec toutes les applications de la montre connectée sport :
État
PAI
Fréquence cardiaque
Sport
Activités
Météo
Musique
Notifications
Alarme
Rappel d’évènement
Plus
Paramètres
Cette longue liste s’allonge encore en appuyant sur Plus avec un chronomètre, une minuterie ou encore une boussole. Au besoin, vous pouvez retirer les éléments dont vous ne vous servez pas grâce à l'application Android ou iOS.
Pour terminer, on trouve deux autres cadrans en glissant à gauche ou à droite depuis l’horloge principale. Le premier indique vos progrès de la journée avec le nombre de pas, la distance parcourue et les calories dépensées. En appuyant dessus, on arrive sur un graphique dévoilant les scores de la semaine.
Le second cadran concerne quant à lui le suivi de la fréquence cardiaque. Il affiche un code couleur correspondant à votre zone actuelle : relaxer, réchauffer, fat burning, aérobique, anaérobie et limite anaérobie. Oui, les traductions laissent à désirer... Avec un appui sur ce cadran, vous accédez la aussi à un graphique qui vous donne un aperçu des variations sur les 12 dernières heures, ainsi que le pourcentage passé dans chaque zone.
L’ensemble est donc centré sur le suivi sportif avant tout. C’est simple et fonctionnel. Nous aurions juste apprécié de meilleures traductions et une interface plus fluide. Mais à ce niveau de prix, on ne peut pas tout avoir...
Application Amazfit : élégante mais pas au point
Nous avons déjà parcouru l’application Amazfit en long, en large et en travers lors de notre test de la montre T-Rex. Le fonctionnement avec le traqueur GTS reste identique.
On se retrouve ainsi avec une interface colorée, un peu à l’image de la montre elle-même. L'essentiel des données est affiché dans l’onglet principal, du nombre de pas au rythme cardiaque en passant par le suivi du sommeil. On y découvre aussi le score PAI, propre aux productions Amazfit et mis en place il y a quelques mois.
Les sportifs les plus assidus pourront entrer diverses valeurs comme leur tour de muscle, leur poids ou encore leur tension artérielle pour améliorer le suivi de leur condition physique. Notez qu’il faut rentrer ces données manuellement, la marque ne proposant à l’heure actuelle que des montres connectées dans son catalogue européen.
Du côté des paramètres, on s’aperçoit vite d’une grande redondance dans les divers réglages du GTS. Ajoutez à ça des traductions souvent maladroites. L’application Amazfit nécessite encore pas mal de travail pour vraiment être complète et surtout au même niveau que la concurrence.
Fonctions sportives : un bon rapport qualité/prix
Comme tout traqueur d’activité qui se respecte, le GTS propose à ses utilisateurs de suivre plusieurs activités dont voici la liste :
Course à l’extérieur
Marche
Vélo à l’extérieur
Course en salle
Cyclisme en salle
Natation en eaux libres
Natation en piscine
Elliptique
Alpinisme
Course à pied
Ski
Freestyle
Pour lancer le suivi, il suffit de maintenir le bouton de la montre appuyé quelques secondes et de sélectionner le sport voulu dans la liste. Dans la plupart des cas, on retrouve les mêmes métriques : nombre de pas, rythme cardiaque en temps réel, calories dépensées, etc...
Le GPS intégré à l’Amazfit GTS autorise un suivi relativement précis de la vitesse et de l’altitude. Il fonctionne d’ailleurs plutôt bien et ne se coupe pas en plein exercice comme celui de la T-Rex. Par contre, n’espérez pas avoir une trace en temps réel de votre trajet sur l’écran. Notez que le traqueur n’intègre pas de pause automatique. Si vous optez pour la natation en piscine ou en eaux libres, l’écran se verrouille automatiquement. La navigation dans les données se fait alors avec des appuis sur le bouton physique du GTS.
Concernant la précision des relevés, on a déjà vu mieux. Le capteur de rythme cardiaque a parfois tendance à afficher des données erronées, comme un pouls de 40 en pleine journée par exemple. Ce comportement reste heureusement assez rare et ne nuit pas aux relevés d’activité qui se montrent plutôt cohérents dans l’ensemble.
Du côté de l'analyse du sommeil, c'est là aussi correct mais sans plus. Si la montre connectée sport arrive à détecter assez précisément les heures d’endormissement et de réveil, elle a plus de mal à repérer les réveils nocturnes, les passant souvent dans la catégorie “sommeil léger”. De ce point de vue, la T-Rex se montre plus efficace.
Globalement, l’Amazfit GTS s’en sort honorablement. Le petit traqueur d’activité n’est toutefois pas le plus précis du marché et ne saura pas contenter les sportifs à la recherche de données très précises. Il sera néanmoins suffisant pour assurer une base saine à des débutants qui veulent récolter quelques métriques sur leurs activités.
Fonctions connectées : le minimum syndical
Tout comme Huawei avec Lite OS ou Fitbit avec Fitbit OS, Amazfit fait le pari de développer son propre système d’exploitation maison sobrement nommé… Amazfit OS. Et comme tout système propriétaire, il présente les mêmes défauts.
Si la partie sport est plutôt bien réalisée, Amazfit OS est malheureusement très pauvre dès qu'on aborde les fonctions connectées. Oubliez donc toute velléité de paiement sans contact via NFC, une quelconque présence d’assistant vocal ou même la possibilité de répondre à vos SMS avec des messages pré-enregistrés.
On est ici face au minimalisme incarné. En dehors de sa capacité à faire sonner le smartphone en cas de perte ou afficher vos notifications sous une forme épurée, l’Amazfit GTS ne fait pas grand-chose de smart... Même le contrôle de la musique du smartphone est mal fichu : dès que l’écran de la montre se met en veille, il faut rouvrir l’application Musique après avoir fouillé dans la liste. Tellement lourd qu’on laissera vite de côté cette fonctionnalité...
Il est impossible de rajouter de quelconques applications sur la montre sport. Quant aux cadrans, vous pouvez en télécharger plusieurs dizaines depuis l’application. Ceux-ci ne sont malheureusement pas personnalisables comme les deux watchfaces de base.
Vous l’aurez compris, l’Amazfit GTS n’est pas destiné aux personnes friandes de personnalisation et fonctions avancées. L’appareil se place avant tout comme un traqueur d’activité basique.
Autonomie : jusqu’à 10 jours d’utilisation
Vous détestez recharger votre montre connectée tous les jours ou – au mieux – tous les deux jours ? Alors l’Amazfit GTS pourrait vous plaire.
Bien que le traqueur chinois n’embarque qu’une batterie de 220 mAh, cette dernière est capable de lui permettre sans soucis plus d’une semaine d’usage. Durant nos essais, une charge complète aura assuré environ dix jours d’autonomie.
Bien entendu, tout dépend de vos habitudes et des paramètres. Par défaut, le capteur de rythme cardiaque effectue un relevé par minute. L’écran est réglé pour s’allumer au soulèvement du poignet et la luminosité gérée automatiquement. Si vous n’êtes pas trop gourmand sur les notifications et les exercices avec le GPS, alors vous pourrez décemment tenir une dizaine de jours, voire plus.
Si vous comptez passer par le mode Always On du cadran et avec plusieurs heures d’exercice par jour avec le GPS, le temps sera drastiquement réduit. Mais dans l’absolu, le GTS sera plus endurant qu’une montre sous Wear OS ou Tizen.
La recharge est dans la moyenne habituelle, à savoir environ deux heures. Amazfit propose un dock magnétique très léger et peu encombrant, bien plus pratique que l’horrible ratage de l’Amazfit Verge. La bonne nouvelle, c’est que vous n’aurez pas à l’employer au quotidien !
Amazfit GTS : l’avis de Clubic
Successeur spirituel “haut de gamme” des Amazfit Bip Lite et Bip S, le GTS est un traqueur d’activité plutôt sympathique. C’est avant tout grâce à son écran AMOLED très bien conçu et sa bonne autonomie qu'il se démarque de la concurrence en place.
Pour le reste, il vaut mieux ne pas être trop regardant : interface mal traduite, fonctions connectées quasi-inexistantes, impossibilité d’installer d’autres applications sur la montre... La marque Amazfit reste finalement égale à elle-même, cherchant une recette qu’elle semble avoir du mal à trouver malgré les années.
Est-ce qu’on vous recommande l’Amazfit GTS ? Oui, mais uniquement si vous avez un petit budget et que vous cherchez plus un traqueur d’activité à écran AMOLED qu’une vraie montre connectée. À moins de 130€, le GTS est quasiment la seule proposition intéressante dans le secteur. Jetez quand même un œil aux autres productions de la marque asiatique, les prix sont tellement resserrés que la concurrence interne fait rage.
Sous son physique de clone d'Apple Watch, l'Amazfit GTS est un traqueur d'activité qui va à l'essentiel. Son prix attractif est son principal atout, de même que son très bon écran AMOLED. Il ne restera pas dans les annales, mais saura séduire les sportifs débutants qui ne veulent pas dépenser des centaines d'euros dans une montre Garmin ou Polar.
- Prix attractif
- Très bon écran AMOLED
- Autonomie généreuse
- Amazfit OS très simple d'emploi
- Fonctions connectées minimalistes
- Interface mal traduite
- Précision limitée des relevés corporels
- Application perfectible
15 octobre 2024 à 11h45