© Primakov / Shutterstock
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Racheté en 2021 et en proie à une restructuration de sa division publicitaire, Yahoo va sérieusement tailler dans ses effectifs en se séparant de 20 % de son personnel.

La Silicon Valley n'en a pas fini avec les suppressions d'emplois. Alors que les géants Google, Amazon, Microsoft et d'autres, jusqu'à Disney, annoncent tour à tour leurs plans de licenciement, c'est au tour de Yahoo de dévoiler le sien. Le célèbre portail internet a livré la mauvaise nouvelle ce jeudi en officialisant le licenciement de 1 000 salariés, et ce, dès cette semaine.

Face à la réduction des budgets des annonceurs, Yahoo prend les devants

Yahoo, qui reste très puissant en étant toujours l'une des 15 plateformes les plus visitées au monde, selon les chiffres de Similarweb, a mis son plan de restructuration de sa division publicitaire en action. Dans un premier temps, l'entreprise va écarter rapidement 1 000 employés avant de se séparer, d'ici la fin de l'année, de 50 % des forces de la division.

Ces licenciements devraient conduire Yahoo à réduire ses effectifs totaux de plus de 20 % (certains médias évoquent une réduction de la masse salariale de 20 %), et ainsi accélérer la création d'une nouvelle division pour mieux encaisser la réduction du budget marketing de nombreux annonceurs, notamment.

Celle-ci devrait rassembler les équipes de ventes de Yahoo Sports, Yahoo Finance et Yahoo News. « Nous pensons que ces changements vont simplifier et renforcer nos métiers publicitaires sur le long terme tout en permettant à Yahoo d'offrir plus de valeur ajoutée à nos clients et partenaires », explique un représentant de l'entreprise, rachetée en 2021 par le fonds d'investissement Apollo Global.

Une suppression d'emplois de masse dans la tech

Les suppressions d'emplois se cumulent à vitesse grand V dans le secteur des nouvelles technologies, avec 160 000 licenciements annoncés pour la seule année 2022. L'inflation et le ralentissement économique global causé par la guerre en Ukraine sont les arguments avancés par les entreprises pour justifier les suppressions d'emplois de masse.

Les « GAFAM » ne sont, vous l'aurez compris, pas les seuls à dégraisser. D'autres grands noms des nouvelles technologies ont donné un peu plus de force encore à cette inquiétante vague de licenciements, comme Dell, sur le point de se séparer de plus de 6 500 salariés, du fait de la chute des ventes de PC. Même chose pour HP et IBM. Et la liste devrait probablement rapidement s'allonger.

Source : Reuters