La souscription se fait donc directement auprès du fournisseur d'accès à Internet (service Internet+) ou de l'opérateur de téléphonie mobile (SMS+). L'abonnement n'est soumis à aucun engagement, mais il est automatiquement reconduit. Première bizarrerie, le tarif, fixé par l'opérateur, varie de 3 à 5 euros par semaine (soit 12 à 20 euros par mois tout de même).
En outre, si les morceaux sont destinés à un téléphone mobile, le catalogue n'est consultable que depuis un ordinateur. Aucun site mobile n'est effectivement proposé. Pire, le top 10, dont la présentation n'est pourtant pas plus complexe que celle du reste, repose sur Flash. Une fois les morceaux choisis, les liens de téléchargement sont poussés au téléphone (procédé WAP push), pour y être téléchargés au moyen du navigateur intégré.
Du MP3 sans DRM ? Pas si sûr...
Le catalogue met l'accent sur les grands succès commerciaux du moment et revendique ainsi seulement 3000 titres, issus des maisons de disques Happy, Idol, Naive et Universal. Megamp3 est le fruit d'un partenariat entre l'éditeur de services mobiles Cellcast Média et la boutique de musique VirginMega. Les morceaux seraient au format MP3 d'après le site, donc dépourvus de verrou numérique (DRM), mais contacté par nos soins, l'éditeur du site est beaucoup plus évasif : le format, le débit et le présence de DRM dépendraient ainsi du terminal détecté.
« Megamp3 » est donc aux boutiques de musique en ligne ce que le forfait bloqué est à la téléphonie mobile. Facturé par l'opérateur et bloqué, il présente par un exemple un intérêt pour le parent qui veut permettre à son enfant ou adolescent de télécharger légalement de la musique, sans lui fournir de carte bancaire. Pour les autres, une boutique de musique traditionnelle, sur laquelle la présence de DRM ne fait aucun doute et où le morceau coûte le même prix à l'unité, n'a rien à lui envier.