Le Syndicat national de l'édition phonographique (Snep) a profité de l'ouverture du Midem, à Cannes, pour dévoiler lundi son bilan 2011 du marché de gros de la musique enregistrée, qui fait état d'un ralentissement du marché, estimé à - 3,9%, pour un chiffre d'affaires global estimé à 617,2 millions d'euros.
Sans surprise, c'est une nouvelle fois du côté des ventes de supports physiques que le déclin est le plus marqué, avec un chiffre d'affaires de 466,5 millions d'euros, traduisant un recul de 11,5% sur l'année.
Les ventes numériques enregistrent quant à elles une progression de 25,7% par rapport à 2010, pour atteindre 110 millions d'euros. Le « téléchargement Internet » (achat de titres ou d'album) progresse de 18,4% sur l'année, et représente plus de la moitié de ce total.
Les hausses les plus marquées sont toutefois à porter au crédit des services de musique en streaming, qu'il soient gratuits et financés par la publicité (13,91 millions d'euros, + 50,2%) ou générés par le biais d'abonnements payants (16,9 millions d'euros, +73,6%). Seuls les revenus émanant de l'univers de la téléphonie mobile baissent sur le terrain du numérique (-17,4%), en raison notamment d'un intérêt moindre pour l'achat de titres à l'unité et de sonneries.
Dans la présentation qui accompagne ce bilan chiffré, le Snep renouvelle ses voeux pour un marché plus dynamique, qui passent notamment par une « protection efficace des droits de propriété intellectuelle sur Internet », une plus large visibilité accordée à la musique dans les médias et, bien sûr, le développement de l'offre légale accessible en ligne.
Il demande également la « mise en place d'un dispositif de soutien à la production locale », rôle que devrait assumer le futur Conseil national de la Musique voulu par Frédéric Mitterrand.