ReDigi propose aux internautes de stocker leur musique en ligne, de racheter les morceaux qu'ils n'écoutent plus 0,32 dollar/unité, avant de la revendre 0,59 dollar. Après tout n'est-ce pas ce que nous pouvons faire avec nos CD, tout comme avec n'importe quel bien matériel ? Ne sommes-nous pas propriétaires de la musique que nous achetons en ligne ?
Capitol Records, filiale d'EMI, ne l'entend pas de cette oreille, estimant qu'il est impossible de revendre de la musique dématérialisée sans la copier, et donc de s'assurer que les originaux sont bien destitués du vendeur.
Ce à quoi ReDigi répond que sa technologie, qu'il est en train de faire breveter, peut vérifier que la musique a été achetée légalement sur une plateforme dématérialisée, qu'elle n'a pas été piratée, que le vendeur en est bien l'acheteur initial et qu'il ne conserve pas les fichiers après les avoir mis en vente et que, par conséquent, il agit en toute légalité.
Le juge de l'affaire, Richard Sullivan, a rejeté le 6 février la demande de Capitol Records de faire fermer ReDigi. Il a parlé d'un « cas passionnant, soulevant de nombreuses questions technologiques et légales ». Il faudra répondre à ces questions lors de prochaines audiences. Celles-ci concernent toute l'industrie du stockage en ligne, si bien que Google a proposé d'apporter son aide.