La tendance de fond se confirme. La RIAA indique que sur 2012, les revenus de la filière musicale aux Etats-Unis ont légèrement baissé de 0,9% et représentent désormais 7,1 milliards de dollars. Cette stabilisation relative s'explique grandement par l'essor que connaissent les contenus dématérialisés.
Ainsi, les revenus de ce segment particulier ont augmenté de 14% par rapport à 2011 et ont même passé la barrière des 4 milliards de revenus pour la première fois. Dans une note (.pdf) reprise par The verge, la représentante de l'industrie musicale précise qu'en valeur « les formats distribués numériquement comptent pour 59% du marché total l'an dernier alors qu'ils avaient franchi le seuil des 50% en 2011 ».
La poussée des modèles proposés (écoute en streaming d'un catalogue et non l'achat par titres) est l'élément clé de cette augmentation, précise la RIAA. Par contre, le marché physique continue sa descente et enregistre une baisse de 16,5% à 2,8 milliards de dollars.
Toutefois, l'ensemble de la filière semble s'y retrouver puisque les Spotify et autres Rhapsody ont reversé plus d'un milliard de dollars au secteur sous la forme de redevances. Ce poste représente d'ailleurs 15% des revenus de cette industrie contre seulement 3% en 2007.
Récemment, l'IFPI a dressé un constat identique, relevant que le chiffre d'affaires cumulé lié à la musique numérique a progressé de 9% l'an dernier, atteignant 4,3 milliards d'euros de revenus. Le segment pèse désormais lourd puisqu'il représente un tiers du secteur (30% en France selon le Snep).