« Bien qu'animés par les meilleures intentions, nous avons commis de sérieuses erreurs. Nous avons échoué à sécuriser les licences nécessaires auprès des ayants-droit pour la grande quantité de musique proposée par notre service », confesse Grooveshark en page d'accueil de son site. Attaqué en justice, le service annonce sa fermeture définitive, avec un message en forme de mea culpa. « Nous avons eu tort. Nous présentons nos excuses. Sans réserve », écrit-il encore.
Fondé en 2006 par trois étudiants américains, Grooveshark a fait les belles heures musicales de quelque 30 millions d'internautes, séduits par la profondeur de son catalogue accessible sans bourse délier en contrepartie d'une publicité discrète. Depuis 2011, il a toutefois fait l'objet de plusieurs procédures en justice, initiées par les grandes majors du disque, qui lui reprochaient de distribuer leur catalogue sans avoir souscrit les licences nécessaires.
Grooveshark avait été placé au pied du mur le 24 avril dernier : un tribunal de Manhattan avait alors prononcé une peine allant jusqu'à 150 000 dollars par morceau sur lequel une infraction avait été constatée. Cette condamnation portait à 736 millions de dollars les dommages maximum théoriques : une addition impossible à régler pour le service qui n'avait comme seule alternative que la fermeture, conclue en accord avec les plaignants.
« Si vous aimez la musique et respectez les artistes, les auteurs et tout ceux qui rendent la bonne musique possible, utilisez un service sous licence qui compense les artistes et autres ayants-droits », conclut Grooveshark.