Le marché américain de la musique se porte bien, et il peut remercier le streaming. En effet, ce mode de consommation pèse pour 75 % des revenues de l'industrie, très loin devant les ventes physiques.
Le streaming va-t-il tuer l'industrie musicale ? Cette crainte d'autrefois peut faire sourire aujourd'hui, en étudiant les derniers chiffres du marché aux États-Unis.
50 millions d'abonnements payants en streaming
En effet, d'après le dernier rapport de la Recording Industry Association of America (RIAA), le marché de la musique au pays de l'oncle Sam a connu une croissance de 12 %, pour atteindre 9,8 milliards de revenus sur 2018. Des chiffres qui doivent beaucoup au streaming. Car l'année dernière, les plateformes telles que Spotify, Apple Music ou Tidal ont généré 75 % des revenus totaux de l'industrie musicale américaine. Deux ans plus tôt, cette proportion dépassait à peine les 50 %. Et en 2011, elle n'atteignait même pas les 10 %.Preuve que le streaming fait désormais figure de modèle principal pour la consommation de musique outre-Atlantique, loin devant le téléchargement. Et si la gratuité a pu faire un temps office de norme, les utilisateurs ne rechignent dorénavant plus à payer. Ainsi, le nombre d'abonnés aux plateformes de streaming ne cesse de croître, pour atteindre aujourd'hui les 50 millions sur le territoire américain.
Les ventes physiques bientôt sauvées par le vinyle ?
En revanche, si une industrie a effectivement pâti de l'émergence de cette technologie, c'est bien celle du disque. Entre 2017 et 2018, les revenus liés aux ventes de CD ont en effet accusé une baisse de 33 %. À présent, les ventes physiques ne représentent plus que 12 % du chiffre d'affaires du marché de la musique aux États-Unis.Ironie du sort, un des seuls supports physiques à résister à cette crise est... le vinyle, qui avait quasiment disparu dans les années 1990. Il a même connu une augmentation de ses ventes en 2018 ! Au point de finir, à terme, par repasser devant le CD ?
Source : Les Echos