Le marché français de la musique a grossi durant la première partie de l'année, avec une croissance importante du numérique et une baisse des ventes physiques.
C'était déjà une tendance en 2018. Comme nous vous l'indiquions ici-même il y a quelques mois, le streaming musical se révèle être un peu le sauveur de l'industrie musicale, contrairement aux idées reçues des détracteurs du numérique. Au premier semestre 2019, le marché français de la musique a généré un chiffre d'affaires de 277 millions d'euros, en progression de 12,7 % par rapport au premier semestre 2018.
Le numérique musical creuse encore l'écart sur les ventes physiques
Avec 188,9 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année, le numérique, qui affiche une croissance de 23 %, réalise désormais plus de deux tiers des ventes de l'industrie musicale, comme l'indique le bilan du Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP). Sur cette part, le streaming musical représente 175,3 millions d'euros, soit 93 % des revenus numériques (contre 89 % au premier semestre dernier).La courbe du numérique s'éloigne de plus en plus de celle du physique. Avec 88,2 millions d'euros, les ventes physiques représentent encore près d'un tiers du chiffre d'affaires de la musique en France grâce à ses 4 000 points de vente. Mais on note tout de même une légère baisse (-4 %) des revenus issus de ce marché.
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Les abonnements streaming audio, première source de revenus du marché de la musique
Si la part des ventes numériques au sein de l'industrie musicale française progresse, c'est parce qu'on assiste au sein même du numérique à une évolution des usages. Au premier semestre, le streaming audio par abonnements est passé de 110,5 millions d'euros en 2018 à 138,1 millions d'euros, soit une progression de 25 %. Les téléchargements internet (11 millions d'euros, à -22 %) et mobile (2,5 millions d'euros, à -15 %) ne cessent de reculer. La publicité continue logiquement de progresser, avec quelque 18,2 millions d'euros de revenus en 2019, contre 11,7 millions en 2018.« Les abonnements streaming audio sont désormais la source majeure de la création de valeur de notre marché. Pour autant, la France compte encore moins de 6 millions d'abonnés et la marge de progression reste considérable pour transformer ce début de croissance retrouvée en un modèle pérenne », estime justement Alexandre Lasch, Directeur général du SNEP.
En France, essentiellement quatre plateformes audio se partagent les revenus issus du streaming musical. À la première place, on retrouve la plateforme française Deezer (avec 37,5 % des revenus), suivie de Spotify (25,2 %), Apple (13,4 %) et Napster (7,1 %).
Source : SNEP