Les podcasts natifs restent peu écoutés en France, mais voient leur popularité grandir

Bastien Contreras
Publié le 18 octobre 2019 à 17h00
micro podcast fotolia clubic

Selon une étude, moins d'un Français sur dix a régulièrement recours aux podcasts natifs, c'est-à-dire initialement prévus pour une diffusion en ligne. Néanmoins, même si cette pratique reste marginale, elle attire de plus en plus d'amateurs, en particulier auprès d'un public jeune, urbain et connecté.

À l'occasion du deuxième Paris Podcast Festival, Havas Paris et l'institut CSA ont publié une étude relative à la consommation de podcasts natifs en France. L'enquête a été menée auprès de 1 022 individus, entre le 4 et le 13 septembre 2019.

Un phénomène naissant

Avant d'entrer dans les chiffres, précisons que le podcast natif, par opposition aux programmes radio en rediffusion, est prévu dès le départ pour une écoute en ligne. Et le phénomène reste aujourd'hui assez confidentiel en France. Car seuls 9 % des sondés affirment en écouter au moins un par semaine et un quart des personnes interrogées déclarent en avoir déjà entendu parler.

Néanmoins, cette pratique serait en plein essor. Signe de cette croissance : deux tiers des auditeurs de podcasts natifs expliquent avoir été conquis depuis moins d'un an. Et ces utilisateurs ne semblent pas regretter leur choix : 60 % soulignent qu'ils en écoutent de plus en plus et 74 % d'entre eux estiment que cette nouvelle façon de consommer des programmes fait désormais partie de leurs habitudes.


Plusieurs atouts les auraient particulièrement séduits : la possibilité de s'informer (92 % des auditeurs), mais également l'originalité et la liberté de ton (86 %).

Une offre encore limitée

À quoi ressemble le portrait-robot du consommateur de podcasts natifs ? Sans surprise, il est généralement jeune (les moins de 35 ans représentent 58 % des auditeurs), citadin (70 % vivent dans une commune de plus de 100 habitants) et est déjà un adepte des contenus audio : 85 % écoutent régulièrement la radio et 89 % sont abonnés à un service de streaming musical. De plus, il est plus connecté que le Français moyen : 81 % d'entre eux utilisent Twitter (contre 28 % en moyenne en France) et 88 % Instagram (43 % en moyenne dans le pays).


En revanche, un frein majeur subsiste, limitant la démocratisation du podcast natif : 47 % des utilisateurs déclarent avoir « souvent » du mal à trouver des contenus qui les intéressent. Le salut de ce type de programme passera donc par l'enrichissement de l'offre. D'autant qu'un vrai marché pourrait être en jeu : trois auditeurs sur quatre affirment être prêts à payer pour accéder à leurs programmes favoris.

Source : CSA
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

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Commentaires (3)
667

Je n’ecoute quasiment plus que ca (hors musique), que ce soit le reseau French Spin, les podcasts Twit ou The Verge, Wave Form, The Daily, Bunny Ears, Joe Rogan, Theo Von, etc. Y a de vraies pepites un peu partout.

wackyseb

Je n’écoute jamais de Podcast. Dès que çà parle c’est déjà mort.
Pour moi c’est la musique avant tout. Une radio doit passer de la musique, si çà parle je zappe une autre radio. Merci les radios du Web et service de streaming où çà ne parle jamais.
S’il y a un écran, regarder des émissions ne me dérange pas mais pas à l’écoute uniquement.
Et je ne suis pas dans la cible effectivement. Je suis hyper connecté avec mon travail mais n’utilise aucun réseau social de façon personnelle.
Je trouve çà ridicule d’exposer sa vie et de se comparer avec d’autres.
Il faut juste vivre sa vie.

Mrpolnar

Vous avez raison, c’est ridicule.

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