Selon une étude, moins d'un Français sur dix a régulièrement recours aux podcasts natifs, c'est-à-dire initialement prévus pour une diffusion en ligne. Néanmoins, même si cette pratique reste marginale, elle attire de plus en plus d'amateurs, en particulier auprès d'un public jeune, urbain et connecté.
À l'occasion du deuxième Paris Podcast Festival, Havas Paris et l'institut CSA ont publié une étude relative à la consommation de podcasts natifs en France. L'enquête a été menée auprès de 1 022 individus, entre le 4 et le 13 septembre 2019.
Un phénomène naissant
Avant d'entrer dans les chiffres, précisons que le podcast natif, par opposition aux programmes radio en rediffusion, est prévu dès le départ pour une écoute en ligne. Et le phénomène reste aujourd'hui assez confidentiel en France. Car seuls 9 % des sondés affirment en écouter au moins un par semaine et un quart des personnes interrogées déclarent en avoir déjà entendu parler.Néanmoins, cette pratique serait en plein essor. Signe de cette croissance : deux tiers des auditeurs de podcasts natifs expliquent avoir été conquis depuis moins d'un an. Et ces utilisateurs ne semblent pas regretter leur choix : 60 % soulignent qu'ils en écoutent de plus en plus et 74 % d'entre eux estiment que cette nouvelle façon de consommer des programmes fait désormais partie de leurs habitudes.
Plusieurs atouts les auraient particulièrement séduits : la possibilité de s'informer (92 % des auditeurs), mais également l'originalité et la liberté de ton (86 %).
Une offre encore limitée
À quoi ressemble le portrait-robot du consommateur de podcasts natifs ? Sans surprise, il est généralement jeune (les moins de 35 ans représentent 58 % des auditeurs), citadin (70 % vivent dans une commune de plus de 100 habitants) et est déjà un adepte des contenus audio : 85 % écoutent régulièrement la radio et 89 % sont abonnés à un service de streaming musical. De plus, il est plus connecté que le Français moyen : 81 % d'entre eux utilisent Twitter (contre 28 % en moyenne en France) et 88 % Instagram (43 % en moyenne dans le pays).Les radios veulent que des quotas francophones soient imposés aux services de streaming
En revanche, un frein majeur subsiste, limitant la démocratisation du podcast natif : 47 % des utilisateurs déclarent avoir « souvent » du mal à trouver des contenus qui les intéressent. Le salut de ce type de programme passera donc par l'enrichissement de l'offre. D'autant qu'un vrai marché pourrait être en jeu : trois auditeurs sur quatre affirment être prêts à payer pour accéder à leurs programmes favoris.
Source : CSA