Coup dur pour les artistes indépendants. À compter du 1er juillet, Spotify a mis un terme à son programme « Spotify for Artists » qui leur permettait d'héberger leurs titres sur la plate-forme sans passer par un intermédiaire.
Appréciée au sens où elle permettait aux artistes indépendants de le rester de bout en bout, ce changement de politique de la plateforme va obliger ces derniers à s'adjoindre les services de distributeurs comme Tunecore, Distrokid ou Stem - lesquels prélèveront évidemment une part des revenus générés par les titres hébergés sur Spotify.
Le service reste actif jusqu'à la fin du mois
Les artistes ont encore jusqu'à la fin du mois de juillet pour profiter de la mise en ligne directe de leurs titres, a annoncé Spotify dans un billet de blog. Dans ce dernier, le géant du streaming musical explique devoir « concentrer ses ressources au développement d'outils qui bénéficieront aux artistes ». Et d'ajouter que l'entreprise « travaille avec ses partenaires distributeurs pour faire en sorte que la transition soit aussi simple que possible pour les artistes qui ont uploadé de la musique via la bêta ».Aussi Spotify intime ses artistes bêta testeurs à se tourner rapidement vers un nouveau distributeur, sous peine de voir leur contenu disparaître de la plate-forme. En effet comme l'indique clairement la FAQ mise à disposition des artistes : « tout contenu mis en ligne via notre outil sera déréférencé le 30 juillet. Vous (les artistes, ndlr) pouvez redistribuer votre contenu via un autre distributeur d'ici là ».
Les artistes concernés (notamment la chanteuse américaine Noname, dont l'album Room 25 est rapidement devenu le porte-étendard du programme Spotify for Artists), ont alors une petite trentaine de jours pour migrer leur catalogue vers un distributeur tiers, sous peine de perdre leur compteur d'écoutes et leur intégration dans des playlists publiques.
Annoncée en septembre 2018, et en bêta test depuis, la fonctionnalité de direct-upload s'inspire directement de Soundcloud, une plate-forme concurrente à Spotify qui permet aux artistes de mettre en ligne pas moins de trois heures de compositions gratuitement (et davantage via un abonnement payant).
Source : Pitchfork