L'administration d'Obama cherche actuellement à modifier les lois sur le renseignement afin que le FBI puisse obtenir l'autorisation d'accéder à l'historique de navigation des internautes. Le gouvernement américain avait tenté de mettre en place une telle initiative en 2010 avant de faire marche arrière.
Selon le Washington Post, qui rapporte l'information, le directeur de l'agence de renseignement, James B. Comey explique qu'il s'agit de corriger une « erreur » dans la loi baptisée Electronic Communications Privacy Act. Selon lui, les sociétés high tech en profiteraient pour refuser de transmettre certaines données demandées par le Congrès des Etats-Unis.
Le FBI souhaite désormais accéder à un historique des communications électroniques. Parmi ces données, nous retrouvons l'adresse IP ainsi que le temps qu'une personne a passé sur un site Internet spécifique. En revanche, cela n'inclut pas le contenu - le texte d'un mail par exemple - ni les requêtes effectuées sur un moteur de recherche. En outre, l'historique ne mentionne pas les pages visitées rattachées à un nom de domaine.
Facebook, Foursquare, Google et Yahoo ainsi que l'Union des libertés civiles américaine, Amnesty International, Human Rights Watch et plusieurs autres groupes de défense de la vie privée ont rédigé une lettre commune au gouvernement pour défendre leur position contre ces demandes.
Ils expliquent en effet que ces données, bien qu'incomplètes, peuvent tout de même révéler plusieurs détails concernant les affiliations politiques ou religieuses d'une personne, ses conditions médicales ou ses orientations sexuelles. Elles permettent aussi de déterminer son rythme de vie et ses mouvements au quotidien par analyse des adresses IP.