Nikon D4s : un reflex pro pour publier en quelques secondes

Romain Heuillard
Publié le 25 février 2014 à 05h00
Quatre secondes. C'est le temps qui sépare désormais le déclenchement de la livraison d'une photo à une agence avec le Nikon D4s. Le dernier né des reflex professionnels mise effectivement sur l'instantanéité.

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Au lendemain des jeux olympiques d'hiver de Sotchi, Nikon dévoile ce matin le D4s, son nouveau reflex pour photographes professionnels, et plus particulièrement pour photoreporters travaillant pour des agences comme l'AFP.
Canon EOS-1D X, lancé en octobre 2011 :
Le Nikon D4s promet de réduire encore le délai séparant le déclenchement de la parution, et apporte pour ce faire diverses améliorations.

Le temps c'est de l'argent

Depuis l'avènement de la précédente génération de reflex professionnels, on parle pour rappel de secondes. Lancés il y a un peu plus de deux ans, le Canon EOS-1D X puis le Nikon D4 ont effectivement accueilli un port Ethernet et entrainé la démocratisation de tels câbles au plus près des installations sportives. Les photographes peuvent ainsi transmettre leurs clichés en direct ou au moins sans multiplier les aller-retour jusqu'en salle de presse.

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À l'autre bout du fil, les agences sélectionnent, retouchent brièvement (recadrage, correction d'exposition et de colorimétrie), identifient (titre, mots-clés) puis mettent les photos à la disposition de leurs clients (les médias) en quelques minutes. À l'heure du Web, une agence plutôt qu'une autre peut rafler la mise à quelques secondes près.

Le premier apport du Nikon D4s est donc sa connectivité Gigabit Ethernet, et le triplement du taux de transfert, qui passe de 60 à 185 Mb/s et dépasse ainsi les 160 Mb/s du Canon 1D X. Pendant Sotchi il ne fallait ainsi que 4 secondes pour qu'une photo parvienne aux éditeurs de l'AFP.

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400 000 ISO !

Reste à délivrer les meilleures photos possible. Le Nikon D4s s'en tient pour ce faire à 16 millions de pixels, et bénéficie donc d'autres améliorations. Il accueille effectivement un nouveau capteur qui, associé au processeur Expeed 4 inauguré après le D4, double la sensibilité. Elle atteint désormais 25 600 ISO en standard et peut être étendue à... 409 600 ISO. De quoi photographier avec des temps d'obturation courts, pour figer les mouvements, y compris dans l'obscurité de la cérémonie d'ouverture des JO et/ou avec des téléobjectifs et des téléconvertisseurs exigeants (tel qu'un 800 mm f/5,6 qui devient un 1000 mm f/8 avec un multiplicateur de focale).

Nikon a par ailleurs comblé les lacunes du D4 en matière d'autofocus et de traitement interne des fichiers. Un nouveau mode permet ainsi d'éviter les aller-retour de l'autofocus en rafale. Un nouveau miroir a d'ailleurs porté la cadence de 10 à 11 images/seconde avec suivi du sujet. Par défaut, l'appareil délivre en outre des images plus flatteuses, moins neutres qu'auparavant, avec un meilleur respect des teintes chaires. De quoi transmettre des JPEG directement bons à publier, et éviter d'avoir recours à la retouche ou au format RAW.

Le Nikon D4s est par ailleurs globalement identique à son prédécesseur, à l'exception de quelques évolutions sur le plan de la vidéo et de l'ergonomie. La capture d'écran ci-dessous compare les principales caractéristiques par rapport au D4 et face au Canon EOS-1D X, lancé en octobre 2011 :

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Le Nikon D4s sera disponible le 6 mars 2014, au prix public de 6000 euros sans objectif. On l'accompagnera généralement de deux ou trois zooms professionnels à 2000 euros/pièce et d'un ou deux téléobjectifs à plus ou moins 10 000 euros, voire de boîtiers supplémentaires pour éviter d'avoir à changer d'objectif en cours de route.

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Romain Heuillard
Par Romain Heuillard

C'est vers l'âge de 12 ans, lorsque j'ai reçu mon premier ordinateur (un Pentium 100), que j'ai décidé d'abandonner ma prometteuse carrière de constructeur de Lego pour me consacrer pleinement à ma nouvelle passion pour l'informatique. Depuis je me suis aussi passionné pour l'imagerie en général et pour la photo en particulier, mais je reste fan de sujets aussi obscurs que les procédés de fabrication de composants électroniques ou les microarchitectures de processeurs, que l'infiniment grand et l'infiniment petit. Je suis enfin foncièrement anti-DRM et pro-standards ouverts.

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