L'« Olympus OM-D E-M5 » hérite pour ce faire des points forts de ses ancêtres, destinés à l'époque aux professionnels, et les associe à ce qui se fait de mieux aujourd'hui en matière d'hybride.
L'héritage des reflex traditionnels
Il est pour commencer résistant et compact. Sa coque reprend non seulement l'esthétique des modèles argentiques, mais aussi et surtout leur construction métallique (en alliage de magnésium en l'occurrence) et la résistance aux éclaboussures, au moyen de nombreux joints d'étanchéité (tropicalisation), dont bénéficient aussi tous ses accessoires et certains objectifs. Ses dimensions de 122 x 89 x 43 mm sont en outre comparables à celles du célèbre OM-4 (136 x 84 x 50 mm) et de nombreux hybrides concurrents.
L'ergonomie elle aussi s'inspire des reflex. La bosse caractéristique d'un prisme n'abrite certes pas une visée reflex, mais un viseur électronique équivalent à l'excellent VF-2 maison malgré tout : il offre une définition SVGA (1,44 millions de points), un grossissement variant de 0,92 à 1,15x et un dégagement oculaire de 18 mm. Le boitier arbore également deux molettes contextuelles et un barillet de sélection de mode.
Une fiche technique de pointe sous le capot
Sur le plan technique, l'« Olympus OM-D E-M5 » repose sur le format Micro Four Thirds, incarné en l'occurrence par un capteur CMOS rétro-exposé « Live MOS » de 16 millions de pixels.
Couplé à la nouvelle puce de traitement TruePic VI, celui-ci offre notamment une confortable plage de sensibilité native s'étirant de 100 à 25600 ISO. Par rapport au dernier Pen E-P3, Olympus revendique un bruit « quasiment divisé par deux » à sensibilité égale et une dynamique améliorée.
Ce capteur est en outre présenté comme « ultra rapide », ce qui se traduit par un autofocus (à détection de contraste et reposant donc exclusivement sur le capteur) « Fast AF » encore plus rapide que celui de l'E-P3 (d'environ 20 %), offrant 35 collimateurs et un suivi 3D (anticipant le déplacement du sujet sur trois axes), par une cadence de prise de vue de 4 à 9 vps (avec ou sans suivi AF) et un mode vidéo filmant en Full HD 1080/50i au format AVCHD, H.264 ou Motion JPEG, avec son stéréo.
Il offre enfin une stabilisation mécanique sur cinq axes, c'est-à-dire en rotation sur trois axes (lacet, roulis et tangage) mais aussi en translation sur deux axes (horizontal et vertical), ce qui lui permet de revendiquer une compensation des mouvements du photographe jusqu'à 5 EV !
Au dos, l'appareil arbore enfin un écran OLED de 3 pouces (7,6 cm) d'une définition modeste de 610 000 points, à la fois tactile et orientable sur l'axe vertical, de 80° vers le haut et de 50° vers le bas.
L'« Olympus OM-D E-M5 » sera lancé en France courant avril 2012 pour un prix public de 1000 euros nu. Aucun lot n'a encore été annoncé en Europe mais aux Etats-Unis, où il est vendu 1000 dollars nu, il sera proposé avec l'ancien 14-42 mm f/3,5-5,6 pour 1100 dollars, et avec le nouveau 12-50 mm f/3,5-6,3 nettement plus adapté pour 1300 dollars. Dépourvu de flash intégré, il est livré avec un petit modèle tropicalisé.