Ce nouvel X-T1 est à la gamme X-Premium de Fujifilm ce que l'OM-D E-M5 fut à la gamme Pen d'Olympus : un hybride d'hybride, oserait-on dire, c'est-à-dire un appareil photo à mi-chemin entre un hybride et un reflex.
Tout comme les OM-D, le X-T1 adopte effectivement l'apparence, l'ergonomie et les spécificités de reflex destinés à des photographes expérimentés et exigeants. Mais il conserve la monture et la conception sans miroir de ses prédécesseurs pour rester compatible avec les objectifs existants.
Un viseur « temps réel » ?
Pour autant cet appareil au « vrai look de reflex » mise beaucoup sur son viseur dans l'axe optique. Les viseurs électroniques sont encore malaimés par de nombreux photographes, mais celui-ci promet d'être « temps réel » : le fabricant revendique un délai d'affichage de seulement 0,005 s, et un taux de rafraichissement de 54 i/s jusqu'au crépuscule. Son grossissement, de 0,77x en équivalent 35 mm, est le plus important pour un viseur électronique. Il est même supérieur à celui de 0,70 ou 0,71x de la plupart des reflex plein format, le Canon EOS-1D X atteignant 0,76x.Ce viseur OLED affichant 1024 x 768 pixels (soit 2,36 millions de points, comme sur l'Alpha 7) offre néanmoins des possibilités impossibles à offrir avec un viseur optique. À commencer par la possibilité de choisir la quantité d'informations affichées et de les faire tourner en position verticale. Mais ce viseur offre aussi et surtout un mode « double écran », dédié à la mise au point manuelle, dans lequel cohabitent un viseur avec accentuation de zone de netteté (Focus Peaking Highlight) et un stigmomètre numérique (Digital Split Image). Rappelons en outre qu'un viseur électronique transcrit certains réglages qu'un viseur optique ne peut restituer, comme l'exposition ou la balance des blancs.
Un écran LCD inclinable, recouvert de verre trempé et affichant 720 x 480 pixels (soit 1,04 million de points) complète ce viseur.
Un boîtier en métal et de nombreuses commandes directes
Sur le plan ergonomique, le Fujifilm X-T1 bénéficie d'un boîtier « tout temps » (résistant à la poussière, à l'eau et au froid jusqu'à -10°C) en magnésium moulé sous pression, avec une poignée légèrement protubérante et un panel de commandes quasi exhaustif. En plus des traditionnelles deux molettes contextuelles à l'avant et à l'arrière, il dispose effectivement de plusieurs couronnes en aluminium usiné offrant un accès direct à la correction d'exposition, à la vitesse d'obturation et même à la sensibilité.L'électronique du X100s
On retrouve enfin une électronique qui a fait ses preuves. Il emprunte effectivement au X100s le capteur X-Trans CMOS II au format APS-C de 16,3 millions de pixels, dépourvu de filtre passe bas mais néanmoins prémuni du moiré par la disposition de ses sous-pixels, et la puce de traitement EXR II.L'ensemble promet toujours une très grande réactivité : un allumage en 0,5 s, une mise au point assistée par des photosites à détection de phase en 0,08 s, un temps de réponse au déclenchement de 0,05 s puis un délai de 0,5 s entre deux prises de vue, à moins de photographier en rafale à 8 i/s. La sensibilité s'étend de 200 à 6400 ISO et s'étire de 100 à 51200 ISO (contre 25600 jusqu'à présent). Contrairement au Nikon Df, le X-T1 filme en Full HD en dépit de son approche rétro.
En terme de connectivité on trouve du Wi-Fi N, mais pas de NFC pour faciliter l'appairage, et un emplacement SDXC UHS-II, une première sur un appareil photo, mais pas de port USB 3.0 pour profiter des taux de transferts délivrés par ce type de cartes mémoires.
Le Fujifilm X-T1 sera prochainement commercialisé en France au prix public de 1200 euros nu ou de 1500 euros avec l'objectif XF18-55 mm f/2,8-4 existant. Le fabricant lance pour l'occasion trois nouveaux objectifs tout temps : un 18-135 mm f/3,5-5,6, un 16-55 mm f/2,8 et un 50-140 mm f/2,8.
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