Groupon a présenté la troisième version de sa demande d'introduction en bourse, ce week-end, avec en toile de fonds des marchés très imprévisibles et une enquête de la Securities and Exchange Commission (SEC) sur une fuite de mémo dans la presse. Groupon essaie de mettre fin aux critiques en publiant ainsi une nouvelle version de ses résultats.
Après avoir allègrement confondu produit des ventes et argent réellement gagné après avoir reversé la part due aux commerçants utilisant son service, Groupon est finalement revenu à des méthodes comptables plus orthodoxes. Certes moins flatteuses pour lui, elles permettent de distinguer les vrais résultats du service de bons de réduction, et donc de le faire entrer dans la voie d'une introduction en bourse équitable.
Ainsi, alors qu'il déclarait jusqu'à récemment un chiffre d'affaires à hauteur de 878 millions de dollars, le chiffre est désormais décomposé en deux : 909,2 millions de dollars facturés aux utilisateurs, et 392,6 millions de dollars une fois la part des commerçants déduite.
Quant au mémo, l'affaire devrait se terminer là, puisque la nouvelle version - troisième amendement par Groupon - de la demande d'entrée en bourse inclut désormais tout ce que le PDG, Andrew Mason, avait indiqué aux employés du site. C'est donc officiel : Groupon n'est pas rentable, mais la direction prévoit qu'il le sera rapidement, de nouveaux relais de croissance devraient être rapidement exploités, et la stratégie d'étouffement de la concurrence sera poursuivie, avec lancements et rachats à la clé. Reste à voir pour Groupon si la SEC sera satisfaite de cette nouvelle version, et si les investisseurs s'en contenteront, le jour où le service fera officiellement son entrée sur les marchés financiers.