Le groupe japonais Olympus paie les conséquences des scandales financiers qui émaillent cette année. Pour rappel, le 14 octobre dernier, le p-dg d'Olympus Michael Woodford, (premier « gaijin » ou étranger appelé à diriger le groupe) avait été limogé brusquement. Suite à ce mouvement de la direction, de nombreuses malversations ont été mises au jour obligeant la firme à effectuer des rectifications comptables.
Comme le souligne le Live Japon dédié à cette polémique, depuis la fin des années 90, de nombreux dirigeants de la société se sont évertués à cacher les revers financiers découlant de placements hasardeux effectués durant la décennie précédente. Suite aux déclarations de M. Woodford, des membres des instances de la direction d'Olympus ont été visés par des enquêtes alors que l'équipe actuelle a toujours expliqué qu'elle quitterait le navire si son rôle dans ces malversations ou dans le camouflage de comptes était avéré.
Olympus affiche désormais une note salée puisque le montant de la fraude est évalué aujourd'hui à 1,7 milliard de dollars (soit 1,36 milliard d'euros). Contraint de restructurer une partie de son fonctionnement, la firme pourrait ainsi supprimer 2 500 postes principalement dans la division appareils photos.
Selon la presse nipponne, cette coupe claire concernant 7 % de l'effectif total d'Olympus ne serait pas la seule mesure qui devrait être annoncée prochainement. Le groupe serait également tenté de céder une partie de son capital à la concurrence. Sony et Panasonic seraient en lice afin d'investir dans Olympus.