L'imprimante à jet d'encre, un marché trop concurrentiel ? L'américain Lexmark a dévoilé mardi les grandes lignes d'un important de plan de restructuration à l'issue duquel il abandonnera totalement ce marché. La production de consommables perdurera toutefois jusqu'en 2015, de façon à pouvoir continuer à servir les clients déjà équipés. À cette échéance, Lexmark prévoit la fermeture de son usine spécialisée de Cebu, aux Philippines.
La sortie de Lexmark se traduira par la suppression d'environ 1 700 postes au niveau mondial, dont 1 100 sont directement impliqués dans la production des produits jet d'encre. Le fabricant américain planchera en parallèle sur la vente des actifs associés à cette activité, sans préciser pour l'instant si l'un de ses concurrents s'est déjà dit intéressé.
Lexmark ambitionne ainsi de réduire de 85 millions de dollars ses dépenses annuelles dès 2013, avec un objectif fixé à 95 millions de dollars pour 2015.
« Les annonces d'aujourd'hui représentent une décision difficile, nécessaire toutefois pour conduire vers une rentabilité supérieure et des économies significatives », commente Paul Rook, p-dg de Lexmark, dans un communiqué. Officiellement, le cap est désormais mis vers les produits d'imagerie et les logiciels à plus haute valeur ajoutée.
Pour le deuxième trimestre de son exercice 2012, Lexmark avait fait, fin juillet, état d'un chiffre d'affaires de 919 millions de dollars, contre 1,044 milliard de dollars un an plus tôt, assorti d'un bénéfice net de 39 millions de dollars.
La bourse a salué positivement cette décision, avec un titre qui s'échangeait à environ 22 dollars une heure après l'ouverture du marché américain, mardi, en hausse de 16%.