L'opération, qui sera bouclée dans la première moitié de 2013, devrait permettre à ASML d'aider son programme de co-investissement avec Intel, TSMC et Samsung. Doté d'un budget de 1,38 milliard d'euros sur cinq ans, il vise à faire évoluer la lithographie EUV, dont le prochain défi sera d'atteindre une finesse de gravure inférieure à 28 nm. Par ailleurs, cette arrivée de Cymer devrait supporter la production actuelle, qui a pâti de retards au troisième trimestre, selon le directeur financier, Peter Wennink, et a affecté les ventes du néerlandais. Le carnet de commandes s'est élevé à 831 millions d'euros sur le trimestre, contre 949 millions lors du précédent.
Une baisse des ventes qui se répercute sur les résultats financiers du groupe. ASML a présenté ses comptes du troisième trimestre fiscal, clos au 30 septembre : si le chiffre d'affaire demeure stable comparé au précédent trimestre, à 1,23 milliard d'euros, il dégringole de 18,7% en glissement annuel (1,46 milliard en 2011). La marge brute ressort elle à 275 millions d'euros, contre 295 millions d'avril à juin 2012 et 355 millions au troisième trimestre 2011. Le recul annuel est ici de 29%. Des résultats en berne, mais toutefois conformes aux attentes des analystes.
Ce bilan reflète l'état global de l'économie, où l'industrie des semi-conducteurs est perturbée par les ventes de PC anémiques. Selon IHS iSuppli, le secteur des puces électroniques connaîtra une croissance nulle cette année - le leader mondial Intel a d'ailleurs publié des résultats en baisse ce mercredi, de 5% sur un an. Pour le prochain trimestre, ASML s'attend à « une très faible demande autour des puces mémoires », et envisage un chiffre d'affaires situé dans la fourchette basse, à 1 milliard d'euros, contre 1,2 milliard en 2011.