« Dans les prochaines années vous devriez nous avoir lancer un nouvel outil de recherche propriétaire. Je ne veux pas trop en dire, dans la mesure où il est toujours en développement, mais nous ambitionnons de fusionner la notion de recherche en ligne traditionnelle à l'expérience de la curation de contenus », confie l'intéressé. L'approche adoptée supprimerait du processus de recherche la nécessité de revenir en arrière après avoir cliqué sur un résultat ne correspondant pas nos attentes.
Peu disert, Rob W. Balazy laisse tout de même entendre que les travaux portent essentiellement sur la mise en forme des résultats et sur l'accompagnement de l'utilisateur. Plutôt que d'aller se brûler les ailes à tenter de rivaliser avec Google sur le terrain de l'exhaustivité, ce Lycos nouveau « se concentrera plus sur les termes phare, les requêtes qui importent vraiment, et mettra vraiment l'accent sur la couche de présentation, rendant l'expérience utilisateur vraiment intuitive, vraiment belle, avec la même approche dirigée par les données que sur notre page d'accueil ».
Lycos parviendra-t-il vraiment à innover en la matière, où le retour se fera-t-il sous la forme d'une énième surcouche venant suggérer des contenus à l'utilisateur sur les pages de résultats ? Il faudra attendre 2013 pour contempler les premières ébauches publiques.
Bien qu'il ne fasse plus guère l'actualité depuis son retrait du marché français, en 2009, Lycos constitue toujours un bel actif, racheté pour 36 millions de dollars en 2010 par le groupe indien Ybrant, spécialiste du marketing en ligne. Sa page d'accueil, dont le moteur de recherche n'est aujourd'hui qu'une simple intégration d'outils tiers (Microsoft / Yahoo), reste fidèle à l'esprit du portail, en mettant en avant les différents contenus et services édités par la société Lycos (Tripod, Gamesville, différents jeux mobiles, etc.).
Née d'une association en 1997 entre la start-up américaine Lycos Inc. et le groupe de média allemand Bertelsmann, la filiale Lycos Europe a connu la prospérité au début des années 2000 avec les rachats de Spray, Caramail ou Multimania, avant de se voir évincée par la montée d'acteurs comme Google ou Yahoo.
