Les « pratiques fiscales agressives » s'étant développées depuis plusieurs années, l'OCDE demande instamment à ce que chaque administration coopère avec ses voisins afin qu'elle puisse « échanger des informations et des renseignements, et pour contrôler l'efficacité des stratégies utilisées, par exemple en termes de recettes fiscales supplémentaires imposées/collectées et en termes d'amélioration de la discipline ».
En effet, pour l'organisme : « ce qui est en jeu, c'est l'intégrité du système de l'impôt sur les bénéfices des sociétés. Toute absence de réponse contribuerait à saper davantage la concurrence, car certaines entreprises, par exemple celles qui exercent leurs activités par-delà les frontières et qui ont accès à des compétences fiscales sophistiquées, pourront mettre à profit les possibilités d'érosion de la base d'imposition et de transfert de bénéfices et jouiront ainsi d'avantages concurrentiels non-prévus ».
Puisque certains Etats sont montrés du doigt (Bermudes, îles Vierges britanniques, Jersey, Bahamas, Irlande, Pays-Bas, Luxembourg et Chypre), l'OCDE demande à ce que les pays fassent coïncider leurs droits d'imposition avec l'activité économique réelle d'une société. De même, l'organisme invite à réduire le nombre de conventions fiscales bilatérales passées entre Etats (au nombre de 3 000 à ce jour).
Selon Le Figaro, il faudra environ deux années pour que les règles en la matière soient modifiées. L'OCDE invite donc non seulement les pouvoirs publics mais également la classe politique à agir auprès des administrations fiscales de chaque pays afin qu'elles se coordonnent entre elles.