Open data : 10 000 usagers réclament l'accès aux données de la SNCF

Ludwig Gallet
Publié le 28 août 2013 à 15h54
Après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, une pétition a été lancée pour obtenir la libéralisation de l'ensemble des données détenues par la SNCF en matière de trafic et d'état du matériel et des équipements. De l'open data à grande échelle, que l'entreprise a promis d'étudier.

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En juillet dernier, la catastrophe de Brétigny-sur-Orge coûtait la vie à six personnes. Un drame qui a poussé de nombreux usagers des transports SNCF à s'interroger sur l'état des voies et des trains, que certains accusent d'être laissés à l'abandon.

Pour en avoir le coeur net, une pétition a été lancée pour obtenir de la SNCF qu'elle rende publiques toutes ses données sur l'état de vétusté de ses équipements. Après avoir collecté plus de 10 200 signatures, celle-ci a été remise à la SNCF. L'entreprise a annoncé mardi qu'elle allait étudier les propositions des signataires, notamment dans le cadre de son projet open data, lancé en 2011. Sur le site dédié, les voyageurs peuvent notamment consulter les horaires et les retards des trains.

Une initiative qui demeure largement insuffisante aux yeux de l'AVUC, l'association à l'origine de la pétition. Elle appelle désormais à la publication de l'ensemble des données relatives aux équipements (entretien des caténaires, ballasts, voies) et des rames en elles-mêmes.

« Le site actuel de la SNCF ne correspond pas du tout à notre vision de l'open data. C'est de la communication tarte à la crème », a déclaré à l'AFP Willy Colin, à l'initiative de la pétition.

Quand la RATP libérait son plan de métro

En dépit du projet Etalab, créé en février 2011, la libéralisation des données dans les transports publics en vue de leur réutilisation est encore loin de son aboutissement. Il y a un peu plus d'un an, la RATP avait fini par accepter de mettre à la disposition de tous le plan du métro parisien, accompagné du code couleur des lignes, etc. De quoi permettre à des développeurs de l'utiliser pour leurs applications.

Pendant longtemps pourtant, la RATP s'y était refusée. Un litige l'avait notamment opposé à Benjamin Suchar, fondateur de CheckMyMetro, une application qui avait fini par être supprimée de l'AppStore, avant de revenir avec une version libre de droit du plan de métro. Après la décision de la RATP, celui-ci avait appelé à la mise à disposition des horaires de passage exacts.

À ce titre, le Live Japon a illustré le week-end dernier le vaste projet d'open data concernant les transports ferroviaires de Tokyo, la mégalopole nippone. Le projet vise notamment à développer tout un ensemble d'API pour permettre aux développeurs tiers de concevoir des applications à destination des usagers. Un projet dont la portée est très large et qui doit permettre d'améliorer encore un peu plus un service déjà efficace, en permettant aux voyageurs de programmer le plus précisément possible leurs trajets et d'éviter les congestions.

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