Après s'être fermement opposée à l'utilisation du plan du métro parisien dans le cadre d'applications tierces, la RATP a finalement consenti à proposer librement ce dernier pour qu'il soit utilisé par les développeurs. Une nouvelle dont certains n'ont pas tardé à se réjouir.
« La RATP a choisi de s'associer à la démarche globale d'ouverture des données publiques (« Open Data »), initiée par l'Etat Français avec la mission Etalab et certaines collectivités et administrations, en rendant accessibles et utilisables par tous certaines de ses données. » explique l'entreprise sur une page Web de son site, placée sous le signe de l'Open Data. Précisément, la RATP met depuis quelques jours à disposition sur son site Internet le plan schématique du métro, celui du réseau Ile-de-France, ainsi que les codes couleurs des lignes.
Il faut noter que les conditions d'utilisations de ces documents explicitent dans quels contextes ils peuvent être exploités : il est ainsi possible de les utiliser pour des « site web, applications mobiles, widget ou outil de guidage, licitement exploitées et dont le contenu est intégralement édité par vos soins, à destination d'utilisateurs finaux, à des fins informationnelles ou commerciales. » La RATP ajoute à destination des développeurs qu'« Il vous appartient de veiller à ce qu'il ne puisse y avoir aucune confusion dans l'esprit du public quant au fait que votre Application n'est pas un service conçu ou proposé par la RATP, ni auquel la RATP a contribué ou ne cautionne de quelle que manière que ce soit. »
En somme, si la RATP lâche du lest concernant la protection de ces données, ce n'est pas pour autant qu'elle ne compte pas encadrer farouchement la démarche. Néanmoins, cette nouvelle a de quoi réjouir les développeurs qui se sont déjà frottés à l'entreprise concernant l'utilisation du plan du métro : c'est notamment le cas de Benjamin Suchar, concepteur de l'application CheckMyMetro, qui avait eu maille à partir avec la RATP, jusqu'à voir son app supprimée de l'App Store. Le developpeur avait alors dû remplacer le plan original par un autre, libre de droit.
Si Benjamin Suchar considère qu'il s'agit là d'une « grande victoire », il souligne néanmoins que « les principales données réutilisables, à savoir les horaires des métros en temps réel, restent fermées. » Sur son site, la RATP laisse cependant entendre que les plans ne sont que le début de l'ouverture de ses données, et que celle-ci « se traduira par une ouverture progressive de certaines données relatives au réseau de transports francilien. » D'ici là, les développeurs vont devoir ronger leur frein.