La maison mère du Wall Street Journal, Dow Jones, et le New York Post viennent de déposer plainte contre Perplexity AI. La start-up est accusée d'utiliser illégalement le contenu des deux médias appartenant au géant News Corp. Une affaire qui ne devrait pas arranger la situation entre acteurs de l'intelligence artificielle et organes de presse…

Perplexity propose un moteur de recherche entièrement alimenté par l'IA © Shutterstock
Perplexity propose un moteur de recherche entièrement alimenté par l'IA © Shutterstock

Le moteur de recherche qui fait trembler Google rencontre ses premiers démêlés avec la justice. Il avait pourtant été prévenu. Récemment, le New York Times a adressé une lettre de cessation et d'abstention à Perplexity AI, l'exhortant à ne plus exploiter ses articles pour générer des réponses sur sa plateforme.

En juillet, les éditeurs de News Corp ont également envoyé une missive à la start-up pour l'informer de son « utilisation non autorisée » de ses œuvres protégées par le droit d'auteur, lui proposant même de discuter d'un éventuel accord de licence. Perplexity n'a pas daigné répondre, assure l'organisation.

Un « stratagème éhonté »

Elle a donc décidé de passer à l'action. Perplexity est accusée de violation du droit d'auteur, pour l'utilisation des articles du Wall Street Journal et du New York Post dans ses réponses, en particulier celles des abonnés à son offre payante, Perplexity Pro. « Ce procès est intenté par des éditeurs de presse qui cherchent à obtenir réparation pour le stratagème éhonté de Perplexity visant à concurrencer les lecteurs tout en profitant du précieux contenu produit par les éditeurs », écrivent-ils.

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Selon la plainte, l'IA n'a pas hésité à reproduire un article dans son intégralité lorsque cela lui a été demandé. Les médias dénoncent également la propension de Perplexity AI à halluciner, propageant des informations incorrectes qui semblent issues de leur contenu.

« Perplexity a délibérément copié des quantités considérables de documents protégés par le droit d'auteur sans compensation, et présente sans vergogne des documents réorganisés comme un substitut direct de la source originale », fustige Robert Thomson, P.-D.G de News Corp.

Perplexity AI est de plus en plus populaire © Capture d'écran Clubic

D'autres entreprises pourraient être poursuivies

Les éditeurs exigent que Perplexity cesse les pratiques dénoncées et détruise toutes les bases de données qui contiennent leur matériel. Ils demandent aussi des dommages-intérêts pouvant aller jusqu'à 150 000 dollars pour chaque incident de violation du droit d'auteur. Robert Thomson prévient que Perplexity « n'est pas la seule entreprise d'IA que nous poursuivrons avec vigueur et rigueur ».

Car la start-up n'est pas la seule à faire l'objet de telles accusations. OpenAI a également été visée par plusieurs plaintes, dont une du New York Times, pour avoir entraîné ses modèles sur ses articles. En conséquence, la société a changé son fusil d'épaule et commencé à passer des accords avec certains organes de presse, dont News Corp, lui permettant d'exploiter leur contenu contre rémunération.

De son côté, Perplexity AI n'a toujours pas réagi. Elle est en pourparlers pour lever 500 millions de dollars supplémentaires, ce qui ferait grimper sa valorisation à 8 milliards de dollars…

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