Les relations entre Perplexity AI et les médias continuent de se tendre. Aravind Srinivas, P.-D.G du moteur de recherche dopé à l'intelligence artificielle, a proposé de substituer les travailleurs du New York Times en grève… Une suggestion qui n'est pas forcément de bon goût lorsque l'on suit l'actualité de la plateforme.

Les tensions entre Perplexity AI et les médias risquent de s'intensifier © Shutterstock
Les tensions entre Perplexity AI et les médias risquent de s'intensifier © Shutterstock

Le New York Times Tech Guild, syndicat qui représente les salariés tech du célèbre média, a annoncé un mouvement de grève ce lundi 4 novembre après l'échec de négociations avec sa direction autour de plusieurs questions. Il demandait notamment une augmentation de salaire annuelle de 2,5 % et le maintien de deux jours de travail hebdomadaires de travail présentiel.

Cette grève est intervenue un jour seulement avant les élections présidentielles américaines. Les employés concernés fournissant le support logiciel du New York Times, des craintes concernant un dysfonctionnement du site internet et des services numériques du média ont émergé.

Une provocation ?

Et c'est justement dans ce contexte que le patron de Perplexity AI a pris la parole. S'adressant à Arthur Gregg Sulzberger, président du New York Times, dans une publication sur X.com, il a proposé les services de son entreprise pour pallier l'absence des travailleurs. « Désolé de voir cela. Perplexity est disponible pour aider à assurer que votre couverture essentielle est disponible pour tous pendant l'élection. Envoyez-moi un DM à tout moment », a-t-il écrit.

Une déclaration qui n'est visiblement pas passée. Beaucoup ont fustigé le comportement d'Aravind Srinivas, l'accusant de vouloir entraver le droit de grève des salariés, limitant leur capacité à négocier avec la direction.

La proposition de Perplexity AI ne passe pas... © Alexandre Boero pour Clubic
La proposition de Perplexity AI ne passe pas... © Alexandre Boero pour Clubic

Timing plus que cocasse…

Face à ces réactions, le dirigeant a précisé que cette « offre ne visait pas à remplacer les journalistes ou les ingénieurs par l'IA, mais à fournir une assistance technique lors d'une journée de forte affluence ». Perplexity vient justement de lancer un pôle spécialement consacré aux élections présidentielles. Toutefois, mis à part l'IA, il est difficile d'imaginer quels autres services la plateforme pourrait bien fournir…

Surtout, cette intervention est survenue alors que la start-up est en conflit avec plusieurs médias américains. La maison mère du Wall Street Journal et le New York Post ont récemment déposé une plainte contre cette dernière, dénonçant l'utilisation illégale de leur contenu. Le New York Times l'a lui aussi réprimandée il y a quelques semaines, en l'exhortant à ne plus exploiter ses articles pour générer des réponses sur sa plateforme.

Une requête balayée d'un revers par Perplexity, qui a rétorqué que « la loi reconnaît qu'aucune organisation ne détient des droits d'auteur sur les faits ». Ambiance…

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Source : TechCrunch