À vrai dire, ce segment revêt une importance capitale pour le marché de la photo dans la mesure où il pèse les trois quart des ventes en France. La situation ne devrait pas s'améliorer à l'avenir face à l'explosion des ventes de smartphones - ils dépassent depuis l'année dernière les mobiles classiques en volumes.
L'institut note que les mobiles avec un capteur supérieur à 8 millions de pixels, qui représentent 40% des terminaux, concurrencent particulièrement les appareils photo compacts. Pour répondre à ce challenge, les fabricants misent sur de nouvelles fonctionnalités, que ne peuvent pas se permettre les smartphones, à savoir un super grand angle ou un zoom plus puissant. Des arguments censés plaire au marché selon GfK.
À côté des compacts grand public devrait fleurir un écosystème de compacts experts qui d'après l'institut ont le vent en poupe et séduisent un nombre grandissant d'amateurs de photo mais aussi de boîtiers design.
L'hybride peine à transformer l'essai
Pour Michael Mathieu, directeur du pôle Image chez GfK, « les gammes sur la tranche supérieure à 300 euros devraient représenter un quart du chiffre d'affaires des compacts en 2013. Segment d'avenir, compagnon idéal d'un appareil à objectif interchangeable, l'avenir du compact se jouera sur le haut de gamme ».
Concernant les boîtiers à objectif interchangeable (soit les hybrides et les réflex), ils devraient s'écouler autour de 600 000 unités sur l'année, malgré un chiffre d'affaires en léger repli. Pour les analystes, « ce segment semble imperméable aux évolutions de marchés concurrents ou aux situations économiques plus difficiles ».
Avec 100 000 unités attendues, l'hybride « peine à confirmer ses ambitions » cette année. Ils ne progressent que de 10% sur un an, alors que les prix reculent de 12,5% à 380 euros. « Souffrant encore d'un positionnement entre deux avec pour certains, l'ambition d'une montée en gamme du compact et pour d'autres, la première marche avant le reflex, l'hybride est celui qui a le plus pâti d'une pression médiatique moindre » estime GfK.
Le réflex subit également le climat ambiant et devrait s'écouler à 500 000 unités en 2013, mais sera le plus gros contributeur au chiffre d'affaires en 2014. Selon Michael Mathieu, « si la volumétrie reflète une certaine sérénité, ce segment a bénéficié d'une croissance artificielle début 2013 entre un stock un peu plus fort qu'à l'accoutumé et le contre coup d'un début 2012 catastrophique faisant suite aux événements du Japon ».
